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Mon voyage sac sur le dos, au Sri Lanka

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11 février 2018

Dernière journée à Negombo et vol retour vers la France.

Dimanche 11 Février :

Lever vers 8h. La première chose que je fais c'est de souhaiter un joyeux anniversaire à ma chérie même si elle n'aura le message qu'en se levant.

Je pars ensuite faire ma dernière baignade dans l'océan Indien. Je profite une bonne vingtaine de minutes. Il n'y a pas grand monde même en ce dimanche a part une bande de jeune qui a dessiné sur la plage la zone de jeu de leur partie de cricket.

Je vais me rincer puis mange une petit de petites bananes pour contrer le sel de l'océan. Je vais ensuite voir si Ajith est là, devant le grand hôtel. Un de ses collègues l'appelle pour moi. Il est là une dizaine de minutes plus tard a un moment où je discutais avec deux françaises aussi sur le départ.

Je lui demande de m'accompagner au grand marché dominical, près du marché aux poissons. On fait d'abord un arrêt petit déjeuner chez la gentille dame de vendredi. Je lui part à manger et à boire en même temps que moi. Je me régale et je salue bien la dame et sa serveuse avant de me lancer avec Ajith dans le grand marché.

Je ne me l'imaginais pas si grand. Il y a plus que des fruits et légumes, entre autres des épices, des vêtements, de la quincaillerie. Je suis venu spécialement pour les fruits de la passion que je veux faire goûter à Mélanie et aux enfants quand je serai rentré. 

J'achète aussi de l'ail qui est vraiment bon en Asie, plus petit et plus parfumé, du gingembre local, plus petit comparé à celui de Chine qu'on retrouve sur nos étals en France - il est plus cher aussi, plus de 3,50 euros le kilo - des petits citrons verts, eux carrément donnés, moins d'un euro cinquante le kilo.

J'en ai aussi profité pour faire quelques photos de quelques jolis étals. On y aura passe une bonne heure et demie en tout. Il me ramène à la guesthouse, je lui donne comme la veille pour le transport. Je descends ensuite de l'autre côté de la rue pour acheter l'arrack, l'alcool de nectar de fleurs de coco, au liquor store, qui est ouvert aujourd'hui car il était fermé la veille pour cause d'élections.

Je remonte au dortoir faire l'étape la plus technique de tout voyage en sac à dos, le remplissage de ce dernier avec souvenirs et produits frais ramenés. En gros, comme je dis souvent, c'est comme faire une partie de Tetris, avec une composante supplémentaire, la fragilité de certains éléments qu'on met dedans.

Je commence par l'arrière du sac avec les bouteilles en verre, entourées de vêtements propres pour protéger des chocs entre elles. Je cale avec des épices et d'autres choses pas fragiles. Je mets ensuite les vêtements, puis les fruits et je laisse la place pour remettre la trousse de toilette en dernier.

Vers 13h je pars faire un dernier tour de souvenirs n'étant pas tout a fait au point. J'en achète trois derniers puis me cherche un dernier restaurant. Sans vraiment faire exprès je retombe sur un des restaurants très récent dans une rue adjacente, appelé Mom's Rustik Kitchen.

Tout est dans le nom, c'est la mamma qui cuisine et un des fistons qui sert et a eu l'idée des planches brutes pour la déco, ayant fait tout ses meubles lui-même. Je vous mets le lien Facebook ( https://m.facebook.com/MomsRK/photos/?ref=page_internal&mt_nav=1 ) car j'avais pas pris mon appareil photo.

Les prix sont raisonnables, jus frais d'ananas a 200 lkr, et curry de thon avec riz et de jolis légumes découpes autour, a 650 LKR. C'est délicieux et le thon n'est pas trop sec et c'est pas trop épicé. En fin de repas des pêcheurs sur une autre table me proposent de me joindre a eux d'un signe de tête.

Ils sont en fin de repas et boivent des coups d'Arrack. Ils m'en servent un et on trinque. J'avoue qu'avec la chaleur ça tape un peu plus malgré les seulement 33 degrés de la boisson. Je les salue et retourne à la guesthouse pour finir de le préparer. Il n'y a plus d'électricité dans la douche. Pas grave je prends une douche tempérée vu la chaleur.

J'avais planifié une course avec Uber pour 16h45 mais visiblement ça sert a rien car aucun chauffeur n'est disponible. Je télécharge Pick Me l'équivalent d'Uber au Sri Lanka, en trois minutes j'ai une course et un chauffeur m'attend en bas des marches le laissant juste le temps de marquer un mot sur le mur de la guesthouse.

Je remercie mes hôtes et pars avec ce chauffeur. Il est pas causant comme celui d'Uber mais efficace. Je suis a l'aéroport avec trois heures devant moi. Heureusement car il y a deux pré-contrôles des bagages à l'entrée puis le contrôle de sécurité en lui-même. 

En fait en vingt minutes j'ai déjà déposé mon gros sac qui fait 24 kg à la pesée - merci l'enregistrement en ligne qui cette fois que j'y ai pensé m'a fait gagner bien un quart d'heure - du coup je vais manger un petit encas et acheté quelques trucs pour mon escale a Doha.

Quand je redescends pour la sécurité la file est immense, ça va être chaud. Au final une petite demie heure plus tard je suis dans la zone d'embarquement que l'on quitte en bus puisqu'ici très peu d'avions sont attachés au terminal.

Je suis un peu blasé car ils ont changé façond' au dernier moment, l'A340 a été remplacé par un Boeing 777-300 ER, du coup mon numéro de place dans cette configuration d'avion me place contre un mur ce qui signifie que le siège ne s'étend pas autant vers l'arrière.

On part avec une bonne demie-heure de retard vers 20h50. Le temps de vol est annoncé de 5h10, toujours un peu plus long dans ce sens. Le repas est pas mal et j'ai le temps de regarder presque trois films en entier. Pas la peine d'essayer de dormir maintenant, avec l'escale débutant vers 23h, j'essaierai là bas.

Arrivée en douceur à Doha. Je trouve un premier endroit où je dors une heure dans le terminal C, près des écrans de la liste des vols. A mon recuei je vous sur mon vol partira du Terminal À. Je m'y rends et trouve une zone de sommeil avec des sièges allongés . J'y passe une bonne partie de la nuit dormant environ quatre heures de plus. .

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10 février 2018

Journée de détente et souvenirs à Negombo.

Samedi 10 février :
Je me réveille vers 7h30 avec le bruit de la circulation. Aujourd'hui c'est jour d'élections municipales et un certain nombre de boutiques sont fermées. Les gens peuvent voter de 6h du matin à 16h et sont déjà nombreux dans la rue. Moi je vais me faire ma petite baignade matinale.

En m'inspirant de la méthode utilisée par le pêcheur hier, je me mets à ramasser des tellines, un peu plus grosses que celles qu'on trouve en Méditerranée. Je remplis en partie ma casquette avec en prime quelques jolis coquillages allongés.

Je me baigne ensuite une vingtaine de minutes et retourne me rincer à la guesthouse. Je m'attaque ensuite à faire bouillir les coquillages pour qu'ils s'ouvrent et retire ensuite avec mon Opinel la partie digestive qui est noire. Il me reste en gros un fond de tasse de la bestiole que je cuisinerai pour midi.

Pour ça il me faut quelques légumes. Comme c'est jour d'élections peu de boutiques sont ouvertes et c'est chez une mamie, qui m'assassine un peu niveau prix, que je trouve un bout de gingembre, un oignon, une tomate et un piment. Je bois aussi une eau de coco royale avant de passer par le restaurant pick'n'mix pour prendre une part de riz. J'en profite aussi pour boire un bon jus frais à la poire, banane et fraise et leur demande un peu d'ail.

Je rentre ensuite et entame ma préparation. J'émince tous mes ingrédients, emprunte une poêle, mets un peu d'huile et fais sauter les tellines dans de l'ail, du gingembre, du piment et des oignons. Je rajoute ensuite la tomate et laisse un peu plus mijoter. 

Le résultat est pas mal si ce n'est, je ne l'ai appris qu'après, qu'il aurait fallu laisser tremper les coquillages avant de les bouillir pourqu'ils recrachent le sable. Du coup ça craque un peu sous la dent de temps en temps.

Après ce repas ma foi bien agréable je reste un peu à l'ombre pour écrire mon blog car il fait trop chaud pour faire quoique ce soit d'autre. Je vais ensuite voir Ajith, mon tuk-tuk driver qui parle italien, et lui demande s'il peut m'amener dans un centre commercial, histoire de compléter mes achats de souvenirs.

Il m'accompagne donc tout ce temps, au centre ville. On passe d'abord par un magasin de fringues où j'achète quelques sarongs et une belle chemise en lin pour moi. Ensuite on va dans un supermarché où je prends quelques épices, des couverts en noix de coco, des papadams et un peu de thé.

Il me ramène ensuite à l'autre boutique de produits ethniques devant lequel il m'avait pris. Je finis mes achats et retourne à la guesthouse. Je retrouve le français qui est arrivé quand je déjeunais. Ce soir j'ai la flemme d'aller me baigner du coup je reste un peu là et je continue mon blog ainsi que la répartition des souvenirs.

J'irai dîner chez pick'n'mix pour goûter le fameux steak de thon avec riz et salade. Je prends un jus un peu spécial (carottes, ananas, gingembre et ail), c'est bon mais l'ail l'emporte sur le reste. Le thon est fameux quoique légèrement sec. Je salue une dernière fois le patron et son fils qui parle italien et leur promet de laisser un commentaire sur TripAdvisor.

Je rentre un peu après 22h et fais un peu le blog et me couche vers 23h30 quand le jeune français revient.

9 février 2018

Negombo, une ville de pêcheurs à taille humaine, parfaite pour cette fin de vacances

Vendredi 9 Février :
Je me lève quand mon hôte frappe à la porte pour la deuxième fois pour m'indiquer que le petit déjeuner est prêt. Je m'installe dans le salon et mange avec bon appétit. Je prépare ensuite mes affaires pour libérer la chambre et cherche l'adresse d'une laverie sur Google maps. Je trouve une adresse et Google me propose d'utiliser Uber pour la rejoindre.

J'ai dû essayer trois fois avant qu'un chauffeur veuille bien me prendre, tous désirant aller vers l'aéroport plutôt que vers le littoral de Negombo. Le troisième je le tanne jusqu'à ce qu'il accepte et il vient me récupérer devant l'Aegle Garden dans une petite voiture climatisée.

On discute un peu pendant le trajet. J'apprends que sa famille habite du côté de Nuwara Eliya et qu'il a deux petites filles. Il reste près de Negombo pour faire des courses vers l'aéroport avec Uber pendant plusieurs semaines puis rentre de temps en temps dans sa famille. J'arrive à la fameuse laverie qui est en fait une laverie industrielle, il ne peut pas me faire ma petite lessive.

Je descends donc la rue avec mon gros sac sur le dos et me fais alpaguer par un chauffeur de tuk-tuk qui me propose d'aller à la guesthouse de sa nièce. Je ne sais plus comment on en arrive là mais j'apprends qu'il n'est là que pour quelques jours et il retourne en Italie près de Naples où il travaille dans un restaurant. Du on se parle en Italien. Je rejoins la dite guesthouse qui a aussi un dortoir, dont le nom est Sun Rise Hostel.

Je suis accueilli par la nièce et son compagnon et ils me montrent une chambre et le dortoir. Il y a une petite salle de bains dehors avec eau chaude, pour cinq euros la nuit. C'est parfait pour moi, en plus je suis le seul guest pour le moment. J'installe mes affaires et discute un peu dehors avec mes hôtes. J'apprends qu'un autre oncle travaille aussi vers Naples et qu'il revient avec sa promise à fin du mois voir un peu la famille.

Je leur demande pour la lessive et ils me la prennent pour l'amener de l'autre côté de la rue à une petite entreprise de lavage, à 150 LKR le kilo de linge. C'est parfait en plus je l'aurai dans la journée.

Je pars ensuite à pied sur la plage qui est à cinquante mètres. J'ai pas fait 20 mètres qu'un vendeur de souvenirs vient me voir. Il vent une reproduction à l'échelle d'un catamaran traditionnel comme celui qui est sur la plage en ce moment. Il est assez insistant et baisse le prix sans trop que j'insiste, malgré que je ne voulais rien acheter. Je craque quand même et lui prends son bateau.

Je garde mes chaussures car c'est pas forcément très propre partout. Au début ça va car il y a beaucoup d'hôtels ou de guesthouses qui donnent sur la mer et ils nettoient leur bout de plage tous les jours. Je rencontre un pêcheur de tellines, les deux pieds dans le sable, à le remuer afin de récupérer les coquillages qui en sortent.

Un peu plus loin on commence à voir des quartiers plus populaires et la plage y est très sale. Ce sont les habitations des pêcheurs et on voit quelques nattes de coco sur lesquelles sèchent des poissons de diverses tailles. Je me fais inviter à m'asseoir avec des gens pour juste discuter le temps que les poissons sèchent. Je prends quelques photos puis continue ma balade.

Je sais alors que le marché aux poissons n'est plus très loin car ça croasse dur depuis quelques minutes. Corbeaux et mouettes se nourrissent des déchets de poissons rejetés dans la mer, dont la plupart s'échouent sur la plage. Je traverse un atelier de découpe avec des thons et des requins.

Puis, à même la plage, des centaines de mètres carrés de nattes de coco sur lesquelles sèchent des milliers de poissons de diverses variétés. C'est beau à voir car c'est une première dans mes voyages. À la suite de trouve le marché en lui-même avec des étals de poissons frais crustacés. Quelques belles pièces de thon, d'espadon, de requin et plein d'autres espèces que je ne connais pas.

En sortant il y a quelques étals de fruits et je fais un arrêt pour me mettre à l'abri et boire une royal coconut. On me reparle à nouveau de ce catamaran, de la qualité de l'objet en lui-même et du prix très raisonnable auquel je l'ai payé.

Je continue pour rejoindre Lewis Place, la rue principale qui mène à ma guesthouse. Au début de la rue je repère une petite pâtisserie restaurant qui ne paye pas de mine. Je m'y avance car la faim m'est venue et la chaleur est devenue insupportable. Je prends un Rice & curry déjà emballé que je me fais servir dans une assiette et un jus d'orange verte bien frais.

Les currys sont très bons et variés et je jus délicieux. La patronne est vraiment très avenante et vient discuter avec moi. Je lui prends deux muffins dont un au chocolat et l'autre nature mais tout juste sorti de la cuisine. Le tout avec un bon thé. Sa jeune employée est d'origine tamoule et j'apprends que ses parents sont sur Nuwara Eliya.

Je sympathise vraiment avec ces deux gentilles femmes et on prend une photo souvenir. Je suis content de ce petit aparté d'une heure, à l'ombre et sous un ventilateur, et content de la belle rencontre que j'y ai faite. Je me lance à nouveau sous la chaleur écrasante et cherche l'ombre, difficile à trouver à cette heure où le soleil est au zénith.

Je rentre alors dans une des nombreuses églises aux coloris pastels que compte Negombo, ville à dominante chrétienne et catholique romain. Il y fait un peu plus frais et j'ai une nuée de gosses dont je prends des photos qui me tournent autour.

Je pousse jusqu'à la guesthouse qui n'est plus très loin, décidé à aller me mettre à l'abri pour le reste de ces heures chaudes. J'en profite pour avancer un peu dans mon blog et discute avec la grand mère, qu'on me présente. Leur business est très récent, seulement depuis début Février.

Lorsque le soleil commence à baisser un peu je me dis que je pourrais aller faire un peu de repérage pour les achats de souvenirs. Je pars léger et flâne de magasin en magasin. C'est un peu les mêmes choses dans tous les endroits que je visite et les prix sont pas toujours affichés.

Je surveille le coucher du soleil et passe vite à la guesthouse récupérer mon appareil photo pour prendre quelques clichés. Il est beau avec peu de nuages sur l'horizon. Je retourne ensuite poser mes affaires pour aller me baigner. C'est mon heure favorite. Il n'y a presque plus personne dans l'eau et c'est un vrai bouillon, encore plus chaude que dans le sud.

J'y reste pas loin d'une demie-heure. Je retourne me doucher et me motive pour aller trouver où manger car la mer ça creuse, c'est bien connu. Je trouve un restaurant réputé sur TripAdvisor, le pick'n'mix. L'intérieur peint en rose est recouvert de messages des clients satisfaits.

Je prends un Rice & curry au poisson et un jus d'avocat, mon premier du voyage. Il y a du dhaal, un curry de betterave rouge une petite salade aux légumes frais et ananas et le poisson assez pimenté. Ce poisson est fondant dans la bouche et ne ressemble en rien à ce que j'ai goûté jusqu'ici. Après demande auprès du patron on me confirme que c'est bien du requin.

Je me retrouve à parler italien de nouveau car le fils du patron fut cuistot pendant 16 ans en Italie. Il n'est rentré que l'année dernière. Il m'explique qu'une bonne partie des habitants de Negombo vivent et travaillent à l'étranger, et particulièrement en Italie, entre autres dans les charcuteries industrielles. Et aussi qu'on appelle souvent Negombo la petite Rome.

Je mets un mot sur le mur puis retourne vers ma guesthouse. En chemin je rencontre un tout jeune français, fraîchement arrivé, et on marche un moment ensemble tout en discutant de nos voyages. Je me rentre vers 23h45 au dortoir et traîne pas trop longtemps avant de m'endormir.

8 février 2018

La fabuleuse ascension du Pic d'Adam et transports divers jusqu'à Negombo

Jeudi 8 Février :
Je commence par entendre un peu d'agitation vers 1h50 c'est d'ailleurs ce qui me réveille un peu avant l'heure que je m'étais fixée. Je prépare mon sac avec t-shirt de rechange, eau, quelques trucs pour grignoter et j'enfile mon pantalon de randonnée, mets ma veste autour de la taille et je suis dans la rue vers 2h10.

La pluie à stoppé mais c'est encore bien humide. Pas mal de touristes sur le départ que je retrouve au fur et à mesure que je m'avance vers le début des marches. Il y a quelques marchands ouverts malgré l'heure tardive ou matinale.

On passe par un temple où on sonne la cloche pour dire combien de fois on a fait l'ascension, puis un moine vous passe un bracelet blanc - couleur symbolique de la pureté chez les bouddhistes, couleur que revêtent normalement les pèlerins qui font l'ascension pour la première fois - et on fait une donation et on met son nom dans un registre.

Puis on passe sous l'Arche Makara Torana, qui marque l'enl'en dans la sphère sacrée de la montagne. Il y a un grand Bouddha couché sur la gauche bien éclairé.

Le départ est assez graduel avec des volées de marches espacées par des zones terreuses et planes. Il y a des paliers, comme des petits villages, où il y a des boutiques à chaque fois, principalement des boissons, à manger. Il y a aussi un temple avec un dagoba blanc dans un de ces premiers paliers.

Il y a bien des groupes de touristes, y compris un groupe de randonneurs Bretons, avec bâtons de marche, mais peu de locaux. Par contre on les trouve dans l'autre sens, à descendre, ce qui signifie qu'ils sont montés vers 10h après la fin de la pluie. Pour ce qui est du symbolisme, les bouddhistes ont pour objectif d'arriver avant l'aube, donc pour ceux que je croise pas de problème à ce niveau.

Les volées de marches se font désormais plus longues et plus raides avec quand même des parties plus faciles entre chaque portion difficile. Je fais une pause vers la moitié du parcours, après un peu plus d'une heure et quart d'ascension. Je bois un thé noir sucré au lait et mange un peu de mon nougat. Malgré la température fraîche, autour de 15°C, je suis en sueur et ça fait froid dans le dos quand on y remet le sac.

Je rappelle que l'ascension comporte 5500 marches, implique un dénivelé positif de 1000m puisque nous arrivons en haut du sommet le plus haut du Sri Lanka à 2243m d'altitude, en ayant commencé à Dalhousie à environ 1200m. Le parcours est quasiment intégralement éclairé, donc même pas besoin de la frontale. À partir des 1500 dernières marches il y a des rampes de main courante, au milieu et de chaque côté, qui servent d'aide pour tous les âges vu la façon dont ça monte à présent.

C'est aussi à ce niveau que nous retrouvons la brume restée accrochée en haut du pic après la pluie. Tout ceci donne une dimension encore plus mystique à cette ascension, on a l'impression d'évoluer à haute altitude, dans un lieu de contes fantastiques. Même ceux qui descendent s'accrochent à la barrière tellement les marches sont inégales. C'est finalement ce qu'il y a de plus fatigant, l'inégalité des marches, car on ne peut pas conserver un rythme, chaque marche étant plus ou moins haute que la précédente.

Les dernières sont éprouvantes et on est content de voir l'entrée du Temple, les chaussures qui s'entassent et l'éclairage de l'ensemble du site. Il est cinq heures, j'ai mis environ 2h30 de marche effective. 

Les gens déjà nombreux s'entassent sur des gradins là où ils peuvent garder leurs chaussures, un peu à l'extérieur du Temple. Moi je vais visiter le temple et marche pieds nus malgré la température. Grâce à la boussole offerte par ma chérie - celle pour pas me perdre - je sais où me poser pour attendre le lever du soleil.

Je retrouve mes petits français qui sont bons marcheurs puisqu'ils sont partis vers 3h et ont mis à peine plus de 2h. Je me pose à côté d'autres français, venus de Nice avec qui je discute un peu et qui m'incluent sous leur parapluie au moment où la pluie revient, un peu avant 6h.

Très peu de temps après on voit les gens se rapprocher de la rambarde dorée qui entoure le temple. En effet, en l'affaire de quelques secondes est apparue la lueur orange de l'aube, à l'horizon. En même temps les tambours et flûtes dans le temple ont entamé leur litanie et ce sans discontinuer jusqu'au lever effectif de l'astre solaire.

J'essaie de me trouver une petite place contre la rambarde, avec la capuche sur la tête et mon cache oreilles, acheté plus tôt à Nuwara Eliya, bien en place, car le vent et la pluie amplifient l'impression de froid. Le ciel change très vite et les nuages, encore présents dans les hautes couches de l'atmosphère, se teintent d'orange. L'aube arrive elle aussi presque spontanément, comme si d'un coup on pouvait voir autour de nous très bien alors que quelques secondes plus tôt il faisait sombre.

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Le roi soleil se montre peu après 6h, majestueux dans son écrin de nuages, et les appareils photos et autres cams et smartphones s'en donnent à cœur joie. Je me retourne un instant et me rends compte qu'un arc en ciel derrière nous s'était formé avec la petite averse qui s'était déplacée pendant le lever de soleil. Il est très beau et grand, avec des tons cuivrés dus à la lumière rasante du soleil.

C'est en allant le photographier que j'ai alors aperçu l'ombre du pic sur l'horizon ouest, j'avais complètement oublié cette partie magique qui ne se voit qu'ici, une ombre parfaitement triangulaire, alors que le pic d'Adam en lui-même même ne l'est pas. Pour les bouddhistes c'est un signe divin 

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J'ai une chance inouïe, celle d'avoir la concordance des deux phénomènes - l'ombre parfaite et l'arc en ciel - que je peux tous les deux photographier en même temps. De plus le cône d'ombre n'est observable que quelques minutes, il ne faut vraiment pas le rater. Une célébration religieuse se termine et je fais le tour récupérer mes chaussures et fais quelques autres photos.

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J'entame de redescendre peu avant 7h. Les paysages qui s'éclairent peu à peu au fil de la descente sont magnifiques, autour de la retenue d'eau de Castlereigh, et les brumes enfermées dans les vallées.

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Le rythme est peu soutenu et on sent très vite la douleur dans les cuisses et mollets. J'ai vu une mamie chinoise de plus de 80 ans et une jeune femme enceinte d'au moins six mois redescendre du pic.

Je mets un peu moins de deux heures, soit au final 14 km et me pose dans un restaurant boulangerie pour prendre le petit déjeuner, vers 9h. Je crois que je suis tombé dans l'endroit le plus bon marché du coin. Ils ont compris qu'avec le passage qu'il y avait et l'emplacement idéal où ils se trouvaient, ils n'avaient pas besoin d'assommer leurs clients. Pour preuve, pour 1,25€ j'ai eu deux brioches fraîches et une fourrée, deux jus de fruits, un thé.

Bref, c'était parfait. De retour à la guesthouse je me douche et prépare mes affaires. J'arrive à prendre un bus vers 11h. J'arrive à la gare de Hatton avec une courte attente de quarante minutes pour pouvoir prendre le train de Kandy. J'achète des beignets aux légumes et des crêpes à la noix de coco râpée à la petite cantine de la gare puis déguste ça assis sur un banc, sur le quai où doit arriver mon train.

Il n'y a pas grand monde en seconde classe et je trouve assez facilement à m'asseoir dans le bon sens de circulation. Le trajet est sympa mais pas le plus joli de tous ceux que j'ai pris. J'arrive à Kandy vers 16h10 et trouve un bus pour Negombo dans la foulée. Je n'ai pas eu de réponse positive pour le couchsurfing ni à Kandy ni à Negombo donc je file à Negombo et cherche un logement là-bas pendant que je suis dans le bus.

J'en ai trouvé un pas trop cher, l'ai réservé, puis je reçois un message comme quoi il n'était pas disponible. Il y a eu une double réservation en même temps et c'est moi qui suis passé après. Je râle un peu et l'hôte finit par me dire qu'il va essayer de me loger pour le même prix chez une amie. Le trajet est particulièrement long, 4h et je suis en demi sommeil une bonne partie du temps.

Quand j'arrive je prends donc un premier tuk-tuk jusqu'à chez lui. Il me paie un thé puis je pars avec un second chauffeur à l'autre guesthouse Aegle Garden. Je suis reçu aimablement mais très vite le malaise s'installe lorsque je leur explique que leur soit disant ami m'avait promis exactement le même prix. Ils finissent par capituler et je m'excuse leur disant bien que c'est une histoire entre eux-mêmes à démêler.

Je grignote un peu et tarde pas trop à me coucher car la journée a été longue depuis 2h ce matin et huit heures de transports.

7 février 2018

De Hatton à Dalhousie, camp de base pour l'ascension du Pic d'Adam

Mercredi 7 Février :
J'essaie de faire la grasse matinée en préparation pour le lever très tôt la nuit prochaine pour l'ascension de l'Adam's Peak, vers 1h du matin. Je prends mon temps puis passe régler - j'utilise un peu mes dollars car je commence à être juste en devises - et prends un bus pour le centre juste devant l'hôtel.

Une fois rendu j'essaie de trouver la gare routière et m'arrête petit déjeuner dans une pâtisserie. Je prends un thé au gingembre et trois gâteaux différents. Ça vient compléter mon fruit de la passion de ce matin que j'ai goûté. Il est en fait très différent, très doux, sans presque aucune acidité.

Je passe ensuite par la people's bank - la banque du peuple - pour faire du change à un assez bon taux, presque 186 LKR pour un euro, et change les 140 euros qu'il me restait. J'avais vérifié le taux, hier, il était autour de 190 et il bouge très vite, donc c'est pas mal, aussi bien qu'à l'aéroport en fait.

Je traverse ensuite le pont de la voie ferrée et trouve le bus pour Dalhousie, prononcé "Delouss", juste devant la gare. Il doit partir vers 10h45 mais peine à démarrer. Il fait un premier arrêt un peu long à la gare routière pour essayer de remplir un peu. Je profite de l'immobilité pour écrire mon blog et, si les données du téléphone sont assez fortes, je vais essayer de poster la journée d'hier.

Le trajet d'une heure et demie est magnifique et fait le tour d'un lac artificiel, le réservoir de Castlereigh, lequel est entouré de collines plantées de thé. On voit à plusieurs reprises des plukkers au travail et même par endroits avec le fameux bâton de bambou qu'elles posent sur le plant et coupent tout ce qui dépasse. J'aperçois aussi de manière succincte le pic d'Adam, cône imparfait ressemblant à un volcan.

Quand j'arrive enfin à Dalhousie, je descends la rue principale avec mes sacs sur le dos et m'arrête demander les prix dans une première guesthouse. La dame me montre la chambre, m'annonce un peu plus de 3000 LKR et, voyant que je m'en allais, me demande mon budget, je lui dis 2000, soit mon fameux prix moyen de 10 euros, qu'elle accepte. Elle me dit cependant de ne pas divulguer le tarif aux prochains clients qui ont réservé via Booking, car eux, vérification faite dans la foulée, ont bien payé 17 euros.

Je me pose un peu sur le balcon terrasse et rencontre un peu plus tard un jeune couple de français avec qui on commence à discuter. On se parle un peu de ce qu'on a fait et comment on voit cette ascension. Je les persuade de la faire de nuit, par rapport à la candeur de l'événement, les locaux de tous âges, chantant parfois des psaumes, l'effort collectif et partagé. Leur idée d'y aller pour le coucher de soleil est vite oubliée car une fois sortis de la guesthouse il se met à pleuvoir.

Je me décide d'aller faire un petit repérage du début du sentier. J'achète à manger car j'ai sauté le déjeuner quelques beignets et une bouteille d'eau. Le sentier débute juste après l'arrêt de bus. C'est une enfilade de centaines de boutiques qui vendent toutes à peu près les mêmes choses. Des nougats divers et variés en couleurs, des objets religieux, ou des jouets.

J'achète un de ces nougats faits de farine de blé, de sucre et de coco entourés de graines de sésame. Je goûte et ça me plaît pas trop mal, du coup j'en achète quelques uns histoire d'en avoir pour l'ascension. Je retrouve les français un peu plus tard quand la pluie s'accélère et que le tonnerre commence à gronder. On se met à l'abri sous une des bâches d'une des boutiques en attendant que ça se calme un peu.

Ça a pas l'air de bien vouloir ralentir du coup on brave la pluie et on retourne à la guesthouse. Je me pose dans ma chambre pour faire une petite sieste de 18h à 19h. Ça marche plutôt bien.

Quand je me lève il pleut toujours et il y a toujours des éclairs. Je commande un riz frit aux légumes et un jus de citron, dîner léger histoire que ça me pèse pas trop pour me rendormir dans la foulée.

Avec un peu de peine - j'ai pas l'habitude de me coucher aussi tôt - j'arrive à sombrer vers 21h.

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6 février 2018

Haputale à Nuwara Eliya en train, visite d'un temple et d'une usine de thé puis train jusqu'à Hatton

Mardi 6 Février :
J'ai mis le réveil tôt, 6h30, pour pouvoir être à la gare pour le train de 7h40. Petit déjeuner local avec riz, dhaal, sambol et omelette avec du thé. Juma est là à l'heure pour m'amener. J'ai même un peu d'avance. Je monte en troisième classe car il y a plus de place et suis assis. Je changerai plusieurs fois pour pouvoir profiter du paysage.

Au début, sur le côté droit, c'est la mer de brumes et les plantations de thé au premier plan. Ensuite ce sont de belles forêts avec des eucalyptus ou de la jungle, des fleurs sauvages qu'on pourrait presque cueillir en tendant le bras. Vers Nanu Oya, la gare à cinq kilomètres de Nuwara Eliya, ce sont à nouveau des plantations de thé à perte de vue et des plukkers visibles depuis le train.

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J'ai vraiment beaucoup aimé cette portion là. Là aussi le train est très lent et la petite quarantaine de kilomètres est avalée en une heure et demie, soit toujours une très faible moyenne. À la sortie je vois un officier pour lui confier mon gros sac pour ne pas avoir à le faire suivre pour ma visite de Nuwara Eliya. En effet j'ai décidé de réserver à Hatton ce soir et de visiter cette ville seulement sur la journée.

Un bus m'amène donc cinq kilomètres mais bien plusieurs centaines de mètres de dénivelé plus haut à Nuwara Eliya, avec ses 1900m d'altitude, la ville la plus haute du Sri Lanka. Je sors de la gare routière pour m'arrêter boire un thé au gingembre et manger quelques douceurs dans un restaurant pâtisserie. J'en profite pour pour feuilleter le Routard pour voir ce qu'il y a d'intéressant à voir ici.

Je vais d'abord faire un petit tour dans le marché qui est pas très grand mais les étals de fruits sont magnifiques. Il y a aussi un peu de poisson et des épices. Je passe ensuite par un supermarché dans lequel j'en achète justement, avec des lentilles pour le Dhaal.

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Je vais ensuite prendre un bus pour aller voir un temple hindou dédié à Hanuman, le dieu mi-homme mi-singe. C'est un joli temple et je peux voir les pratiquants se faire bénir par le religieux. Des singes aussi font leur vie dans le temple entre les humains.

Je reprends un bus pour le centre et change à la gare routière pour partir dans une autre direction, et rejoindre l'usine de thé Pedro Tea Estate. J'y arrive en une dizaine de minutes. Je monte vers l'usine, visible depuis la route, trouve le départ de la visite et une employée me dirige, avec mon tablier vert obligatoire, jusqu'au groupe qui vient de commencer.

La guide m'explique à nouveau en ce qui concerne la première salle où l'on sèche les feuilles sur des grands bacs en dessous desquels soufflent des ventilateurs avec de l'air ambiant, pour environ 18h. Elle commence par m'expliquer le travail des plukkers, 8h par jour avec au moins 20 kg par cueilleuse, pour environ 2 euros de salaire par jour.

On passe ensuite à une salle où le thé est broyé par une machine qui roule. Cette étape est réalisée la nuit pour limiter l'oxydation grâce aux 15°C nocturnes à cette altitude. Le but étant d'avoir un thé léger, ce qui est possible seulement avec une faible oxydation.

À côté il est ensuite séché, à 90 °C pendant 21 minutes exactement. Puis des tapis roulants amènent tout ça vers les trieurs qui vibrent avec plusieurs tamis ce qui permet de définir 8 tailles de feuilles, des plus grosses pour un thé léger au plus fin que l'on retrouve dans l'english breakfast, jusqu'à la poussière qui elle est vendue moins chère, c'est elle qu'on retrouve souvent dans les restaurants.

Ensuite c'est empaqueté en sacs de 50 kg et ça part au marché aux enchères de Colombo, où les grands fabricants achètent pour empaqueter à leur manière. Ils conservent 5% de leur production pour en vendre à la boutique. Le Sri Lanka est le troisième producteur mondial de thé après la Chine et le Kenya, et le premier exportateur mondial.

Cette visite ma foi intéressante se solde par une tasse de thé que l'on déguste dans un salon, au dessus des plantations. Je reste un peu plus sur un banc dehors pour déjeuner puis revient vers la route. 

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Je trouve un bus assez vite et sors à nouveau de la gare routière pour aller voir de plus près des marchands de fruits près du golf. Je trouve des fruits de la passion, d'une forme un peu allongée, à la peau dans des tons rouges et verts, 50 LKR pièce.

Je regarde un peu un golfeur à un moment où il commence à faire quelques gouttes. Je reviens vers la gare routière et prend un bus pour retourner à Nanu Oya. Sur le trajet j'entends le tonnerre à plusieurs reprises et la pluie est plus forte.

Le temps de se faire préparer un riz au bœuf pour ce soir et la pluie s'est déjà arrêtée. Je récupère mon sac à la consigne, qui me demande d'ailleurs rien pour l'avoir gardé. J'ai donc une bonne heure et demie d'avance. Je les passe à la rédaction de mon blog, et l'attente et le trajet me permettront de rattraper complètement mon retard puisque je ne suis pas encore arrivé à Hatton que je suis à jour.

Ce trajet est très beau aussi et même si je ne vois pas directement le coucher de soleil, j'ai la chance de prendre quelques photos avec un ciel nuageux bien orange au dessus des plantations de thé. 

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Letrain arrive une bonne heure et demie après à Hatton. Je traverse la voie ferrée par un pont pour rejoindre la route de Colombo et trouve un immense chauffeur de tuk-tuk pour m'amener jusqu'à mon hôtel.

C'est un accueil un peu froid dans une nouvelle aile d'un hôtel qui a du avoir son heure de gloire il y a quelques temps. Aujourd'hui il est un peu décrépi mais les nouvelles chambres sont immenses. Je pose mes affaires et me fais une longue cession prise de photos d'orages car ça pète plus au nord. Je n'aurai pas de super résultat puisque c'est très loin mais des jolies photos avec la circulation qui me fait des traînées lumineuses.

Je remonte manger mon riz frit au poulet - euh il me semble avoir demandé bœuf, tan pis - mais un des meilleurs que j'ai mangé jusqu'ici. Je retourne à mon point de vue pour essayer de nouvelles photos maintenant mais la brume monte de la vallée. Un chauffeur de taxi vient me taper la causette un moment et va me chercher sa bouteille d'Arrack, l'alcool local fait à base de nectar de fleurs des cocotiers. C'est pas très fort, 33°, et je m'en fais quelques bouchons en discutant.

Je remonte un peu plus tard pour essayer de poster mon blog mais ça me prend un peu de temps car je dois finir de le avec les données de mon portable en partage de connexion. J'arrive quand même à poster la journée d'hier avec quelques photos avant d'aller me coucher vers 23h.

5 février 2018

d'Ella à Haputale en train puis promenade dans les plantations de thé de Sir Thomas Lipton

Lundi 5 Février :
Levé vers huit heures. Ça s'active déjà dehors, mon hôte a déposé mon très copieux petit-déjeuner sur table. J'ai un plat de nouilles aux légumes, trois belles tranches d'ananas, un régime de bananes, des rotis à la noix de coco, quatre crêpes à la noix de coco caramélisée et du thé. Je me régale et embarque un peu de ce qui reste pour déjeuner.

Je laisse un message sur le livre d'or, paie Mohamed et il m'amène à la gare. Je prends mon ticket, seconde classe, jusqu'à Haputale, pas plus de trente roupies. Il n'y a en fait guère plus de vingt kilomètres de voie ferrée mais il faut une bonne heure bien tassée pour relier Haputale. Le trajet est vraiment sympa, à travers la jungle et quelques plantations de thé.

J'arrive donc à 9h30 et prends un tuk-tuk car je n'arrive pas à joindre mon hôte au Cool Mount Inn. Le chauffeur m'amène dans un hôtel qui semble bien haut de gamme pour ma réservation à 3 euros, la moins chère de tout le voyage. On se rend compte au bout d'un moment que je ne suis pas au bon endroit. Je reprends mes affaires et me fais amener par un de leurs chauffeurs au bon endroit.

Entre temps on dépasse Juma, le chauffeur à la plaque minéralogique 5557 dont m'avaient parlé Maryanne et Aurélien. C'est lui qui finit de porter jusqu'à chez mon hôte. Je vois avec lui pour revenir me chercher dans une demie heure pour monter jusqu'au Lipton Seat, pour 800 roupies aller simple.

Mon hôte me montre la chambre qui a l'air confortable et me propose un thé. Je lui commande un jus de citron qu'il me prépare lui même, avec des petits morceaux de pommes qui flottent sur le dessus. Il me demande aussi pour le dîner et le petit déjeuner. Vu le prix que j'ai payé pour la chambre je peux bien me payer la demi-pension.

Mon chauffeur me récupère vers 11h. Le trajet jusqu'au Lipton Seat est superbe avec des collines couvertes de plantations de thé à perte de vue. La route de fait de plus en plus étroite tellement que deux tuk-tuks doivent manœuvrer pour se croiser. 

Il y a deux exploitants pour toutes ces collines, le deuxième et plus grand étant Lipton, ou Dambatenne, son nouveau nom, faisant partie d'un plus grand groupe exploitant aussi des hévéas, Lankem Tea and Rubber Plantations Limited.

Juma me dépose au début de la petite route qui mène au Lipton Seat. Je coupe un peu à travers champs car la route fait des lacets. Une vingtaine de minutes après j'y suis enfin, perché sur une crête à plus de 1900m d'altitude, avec une vue à 360°.

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On voit presque jusqu'à la mer, en tous cas on voit la plaine avec ses centaines d'étangs et lacs. De l'autre côté ce ne sont que des plantations de thé avec leurs villages de cueilleurs. Il y a près de 3500 personnes qui vivent de cette activité, avec des avantages sociaux pour qu'ils restent, vivant dans un des trois villages sur les différentes collines.

Je me fais prendre en photo par un papy qui me le propose gentiment assis sur le banc près de Sir Thomas Lipton.

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Je fais mon déjeuner dans le petit café attenant avec un bon thé, ce qu'il me reste de ce matin et des bananes. Je discute un peu avec des filles qui étaient dans mon train ce matin. Elles font l'excursion à la journée et reprennent le train ce soir pour Ella.

J'attaque de redescendre, toujours avec un peu de raccourcis dans les plantations, et vois mes premières cueilleuses. Elles demandent comme les gamins, des stylos, "school pen". Les nuages baissent et couvrent bientôt la colline où je me trouvais un peu plus tôt.

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Le village de l'usine a un temple Hindou et pas mal de drapeaux Indiens flottent au dessus des maisons. Il faut dire que les plukkers, les cueilleuses, sont d'origine tamoule le plus souvent, hindoues ou musulmanes. La plupart des gens que je croise sont d'ailleurs presque toutes marquées sur le front de la tika, point rouge ou blanc.

Au niveau de l'usine je décide de continuer à marcher un peu puisqu'il est encore tôt et rencontre de nouvelles cueilleuses de l'autre entreprise. Je me rapproche dans les champs pour les photographier. Cette fois ci elles me demandent de l'argent. Je leur donne 20 LKR chacune, même si c'est pas grand chose, en fait c'est surtout que j'ai presque plus de petites coupures pour les bus alors j'en garde un peu.

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Après une dizaine de kilomètres de marche et des rencontres de mômes qui veulent aussi des stylos ou se faire prendre en photo, je finis par prendre un bus. Ils arrivent à se croiser on ne sait comment sur cette route vraiment pas large.

Je vois ma première mosquée et même une deuxième lorsque j'attaque de rejoindre à pieds mon logement. Ici les quatre principales religions cohabitent, bouddhisme, hindouisme, islam christianisme, en témoignent la présence des quatre bâtiments religieux autour ou dans Haputale.

Une fois rentré je me pose un peu sur ma petite terrasse. Très vite la brume vient couvrir tout le paysage et je suis obligé de me rentrer à l'intérieur tellement c'est humide et froid. Je paie ce que je dois à mon hôte dès ce soir. Je m'en serait sorti pour 8 euros en demi-pension. Je rédige donc mon blog dans ma chambre, à l'abri.

Vers sept heures on sonne pour le dîner qui est servi. J'avais opté pour le Rice & Curry végétarien, servi avec du dhaal, un curry de haricots verts et du sambol, ainsi qu'une omelette et de deux petites bananes pour contrer le piment en fin de repas. Je fais pas beaucoup de restes malgré les quantités.

Je rentre ensuite à nouveau à la chambre et continue d'écrire. Le WiFi est un peu capricieux et je finis avec les données de mon téléphone, en partage de connexion. Je suis obligé de me couvrir même dans la chambre car je peux sentir l'humidité même dedans.

Je commence à regarder pour des logements demain sur Nuwara Eliya ou bien Hatton. Je me déciderai demain. Je me couche un peu avant 23h, caché sous deux couvertures polaires.

4 février 2018

Journée de randonnée autour d'Ella et rencontre de Lozériens

Dimanche 4 Février :
Je me lève à 7h pour ne pas partir trop tard en randonnée. Je passe devant la gare et continue de marcher sur les voies, comme indiqué dans le Routard, vite rejoint par d'autres arrivant des diverses guesthouses le long de la voie ferrée.

Après une petite gare et un pont en fer au dessus d'une belle vallée fertile, se trouve le chemin sur la gauche qui monte en direction de Ella's Rock. On passe à côté d'une zone de plantations où des ouvriers préparent des rizières.

Des gens sur le chemin guident les visiteurs à travers des jardins, des plantations de thé puis une belle forêt d'eucalyptus. On grimpe sous ces beaux arbres élancés jusqu'à un premier point de vue sur une crête. J'y rencontre de jeunes avec qui je parle un petit moment. Ils sont montés de nuit, à 3h30 du matin pour être sur l'Ella's Rock au lever de soleil.

Ils ont bien du courage car c'est pas du tout balisé et même de jour j'ai eu du mal à trouver parfois le chemin. La dernière partie, la plus raide s'effectue dans une forêt d'eucalyptus, entre les hautes herbes et dans des rochers. J'arrive en haut après une petite heure et demie de marche. Sur le fameux rocher il y a beaucoup de monde malgré le nombre de locaux que j'ai croisé pendant la montée.

Je m'y arrête pour petit déjeuner puisque j'avais choisi de faire cette ascension à jeun. Je commande un thé au petit couple de vieux qui en font tout là haut et entretiennent un petit feu pour la bouilloire. Je mange quelques biscuits et discute avec des jeunes.

Je vais ensuite jeter un coup d'œil au rocher proprement dit. Certaines personnes s'avancent très près de du vide, moi je le contemple d'un peu plus haut. La vie est splendide sur la vallée et la route en contrebas. On voit les gens en face sur le little Adam's Peak.

Sur le conseil des jeunes rencontrés plus tôt, je continue le chemin jusqu'à un deuxième point de vue de l'autre côté du rocher. Il y a un petit Bouddha sous la falaise et une vue encore plus belle que de l'autre côté. Je mange un des fruits de la passion qu'il me reste et entame de repartir dans l'autre sens. Ça c'est couvert assez vite et il fait du vent.

Je mets à peu près le même temps pour redescendre et fais une petite pause noix de coco avant de reprendre la voie ferré. Les ouvriers de ce main ont déjà presque fini de planter le riz. Une fois retourné à la gare, je redescends vers la ville. Je jette un coup d'œil aux restaurants pour mon déjeuner lorsque je reviendrai du little Adam's Peak.

Presque arrivé au début du sentier, à un moment, je croise deux jeunes dont la fille me dit quelque chose. On se retourne tous dans la seconde et on fait la connexion tout de suite. C'est bien Maryanne Itier, la fille de Gérard, et son compagnon Aurélien, dont la grand mère avait dit à Mélanie qu'ils seraient au Sri Lanka en même temps que moi.

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On discute un bon moment et on s'échange les bons plans pour la suite de nos itinéraires respectifs. Je leur donne l'adresse de Shehan pour les cabanes sur la plage à Pitiwella ainsi que celle de Deeva, pour le cours de cuisine. Ils me donnent des conseils pour Haputale, Hatton et l'Adams Peak.

On se quitte en se laissant nos adresses mail de manière à se voir ce soir pour boire un verre. Je continue vers le little Adam's Peak et monte jusqu'à ce dernier, par un sentier au milieu des plantations de thé, bucolique, et une bonne dernière montée par des marches. Tout en haut la vue est aussi intéressante et on voit au loin les Ravana Falls. Il y a deux Bouddhas et une vue sur la ville ma foi bien sympathique.

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Il y a un deuxième pic un peu plus loin mais là j'ai plus le courage, ni les jambes, pour le rejoindre. Je repars vers la ville et m'arrête dans un restaurant bien rempli encore à cette heure tardive, 15h30. Je commande un Kotthu aux légumes et un jus de citron vert.

Je descends ensuite sur l'axe principal et attrape un bus pour aller voir le temple de Dowa. La descente dans ce versant est très jolie, avec de magnifiques plantations de thé et des vendeurs de ramboutans au bord de la route.

J'arrive au temple vers 17h. Je commence par enlever mes chaussures et me dirige d'abord vers la statue de Bouddha gravée dans la falaise. C'est une statue qui n'a jamais été complètement terminée mais qui a un certain charme, dans cet environnement avec cette pierre naturelle sculptée.

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Ensuite, après avoir fait une petite donation je visite le temple au bord de la rivière. Il est composé de plusieurs salles, avec des fresques sur tous les murs et les plafonds ainsi que des statues bariolées de dragons, de Bouddhas, et d'autres divinités hindoues reliées au bouddhisme au Sri Lanka. Dans la dernière salle il y a deux Bouddhas couchés et les plafonds, qui sont une partie de la falaise, sont peints avec des fleurs de lotus.

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Je remonte sur la route et prend un bus, le premier que j'ai pris jusque ici à rouler doucement. J'arrive quinze minutes après et me fais arrêter près du viaduc pour remonter plus facilement sur la voie ferrée et rejoindre mon homestay. Je suis content de m'asseoir un peu et de reposer mes jambes car j'ai fait près de 20 km de marche aujourd'hui.

Je prends une bonne douche après avoir fait un peu du blog puis rejoins Maryanne et Aurélien au bar restaurant le Chill - détente en anglais - un établissement à trois étages, tous pleins à craquer de touristes qui y viennent pour manger - assez cher d'ailleurs - ou boire des cocktails, à des prix quasiment européens, 3 euros environ.

Je prends comme Maryanne, un Sri Lanka special à base d'arrack, l'alcool local, de citron et de limonade au gingembre. On y reste deux bonnes heures à parler de voyages et on fait même un petit coucou à Mélanie, qui a eu travaillé avec eux car ils sont tous deux infirmiers. On bouge vers 22h sans trouver de coin pour manger quelque chose plus abordable. On se sépare en se souhaitant une bonne continuation dans nos périples.

J'arrive un petit quart d'heure après, à la lumière de ma frontale chez mon hôte et rédige un peu de mon blog avant d'aller me coucher, vers 23h.

3 février 2018

Matinée à Tangalle puis cap sur Ella, dans les montagnes du centre

Samedi 3 Février :
Lever avec le réveil. Je descends voir si je peux prendre le petit déjeuner. Saman me dit que ce sera bon dans cinq minutes. Je reviens avec mon appareil photo pour prendre une photo de la jolie table et du contenu du petit déjeuner. Du thé, deux œufs au plat, un jus de papaye, des toasts et des hoppers pour manger les œufs.

Je file ensuite me balader sur la plage sur deux bons kilomètres jusqu'à rejoindre le lagon, tout en ramassant des yeux de Sainte Lucie, un coquillage rond sur le dessus dans les tons blanc-brun, dont on voit la spirale sur sa face plate. Ici et en Inde ils appellent ça "sea eyes".

Je reprends ensuite le chemin et longe le lagon. Je suis étonné de les premiers pas par la biodiversité qu'on y trouve. En vingt mètres je rencontre cinq espèces d'oiseaux différentes. Un peu plus loin je vais regarder un pêcheur - responsable, il rejette sa pêche - et vois nager à une vingtaine de mètres ce qui ressemble à un crocodile, mais ça n'est qu'un gros varan qui traverse jusqu'à un des nombreux îlots de végétation dispersés dans le lagon.

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Je continue ensuite et essaye à chaque fois de me rapprocher du bord de l'eau, des fois à travers des guesthouses ou des resorts dans le faire remarquer. Je vous d'autres varans, des singes, des cormorans. Je regrette de ne pas avoir plus de temps pour aller faire une balade en barque ou en canoë, mais il me faut libérer la chambre pour midi et être à cette même heure à la gare routière.

Je rentre à pieds nus jusqu'à la guesthouse et fais un crochet par l'établissement du frère de Saman, le petit bar restaurant juste à côté de son Homestay et commande un jus de fruits de la passion hyper frais et délicieux.

Je rentre ensuite me doucher et libérer la chambre. Je règle et remercie Saman pour son accueil et file vers la gare routière. Je fais un petit arrêt dans une boutique pour m'acheter deux beignets et une bouteille d'eau. Finalement le prochain bus est à 12h30 du coup j'attends patiemment, avec d'autres touristes sur celui-ci arrive.

Je gère la montée dans le bus et arrive à trouver une place assise. Je fais mon déjeuner dans les premiers kilomètres puis me mets à bouquiner mon Maxime Chattam. Le paysage alterne entre rizières et étangs. À quelques kilomètres seulement du but le bus rend l'âme et nous devons débarquer et prendre un autre bus, dans les dix minutes pour faire la partie plus ardue et tournage du trajet.

Il est donc un peu plus de 16h30 quand j'arrive à destination, à Ella, 1045m d'altitude, d'ailleurs ça se sent, il fait guère plus de 20°C. Mon hôte Mohamed me rejoint rapidement et m'amène dans son tuk-tuk jusqu'à chez lui le montrant le raccourci pour aller à la gare et en ville.

C'est une petite chambre avec salle de bains en dur. Il me fait servir un thé noir puis retourne bosser. Il est postier. Je rencontre Fatima sa femme, magnifique, avec ses deux enfants en faisant le tour du propriétaire. C'est là que je me rends compte qu'ils habitent une maison en torchis et en tôle alors que moi j'ai tout le confort moderne pour cette unique chambre à louer.

Je décide d'aller faire un tour en ville pour voir un peu les commerces. Je prends le petit raccourci et arrive en moins de quinze minutes dans les rues d'Ella, chargées de touristes, plus nombreux que les locaux. Je repère un restaurant et y prends un biriyani à emporter. La portion est largement suffisante et le prix quasiment moitié moins cher qu'ailleurs.

Je suis de retour au homestay vers 18h30 et retrouve Mohamed avec qui je discute un peu. Il m'explique que sa famille habite en dessous et qu'ils ont un peu de terrain dans ce travers et que peut être plus tard il essaierai de faire une autre chambre.

Il me laisse un peu plus tard et je reprends la rédaction de mon blog pour lesquel j'ai pas mal de retard. Je serai prolifique ce soir puisque je rédigerai deux jours pour lesquels la qualité du WiFi me permet d'y ajouter des photos. J'en mets même quelques autres sur des anciens billets déjà publiés.

Entre temps je mange une bonne moitié de mon dîner et vais me coucher vers 23h.

2 février 2018

Plongée pas super concluante, Bouddha géant, marché puis cap sur Tangalle

Vendredi 2 Février :
Je me lève vers 7h30, embarque mon matériel de snorkeling, et part en scooter sur la plage de Polhena. J'essaie à plusieurs endroits mais c'est ravagé et n'y a quasiment pas de corail. Je vois quelques poissons multicolores et une murène et un beau mérou.

Je me déplace un peu plus loin et gare le scooter à la guesthouse pour essayer de plonger juste devant, là où viennent les tortues. Le niveau est trop bas à cette heure-ci et du sable trouble la visibilité. J'essaie un peu plus vers le large et me rends compte très vite que passés les piquets des pêcheurs le courant devient très fort et malgré les palmes j'ai l'impression de ne pas pouvoir me rapprocher du littoral.

Je m'accroche à un des piquets pour me reposer, perds mon buff du trail de Chanac sans m'en apercevoir. Je rejoins un autre piquet en m'aidant des fortes vagues pour me rapprocher et arrive à un endroit avec peu de fond mais l'océan s'obstine à mon encontre et me pousse dans une forte vague le bas du dos contre du corail heureusement mort mais ça pique un peu quand même.

J'arrête là pour aujourd'hui ça suffit. Je vais me doucher et nettoyer ma plaie superficielle puis demande un petit déjeuner simple pour me remettre de mes émotions. Le pain de mie en tranches épaisses est délicieux, ça fait du bien de contrer le salé de l'eau de mer par des ingrédients sucrés.

Ensuite je traîne un peu près de l'eau pour apercevoir une tortue et finir de rédiger les cartes postales. Je pars ensuite vers Matara et fais une étape au bureau de poste pour les déposer. Je repars en direction du Bouddha géant du Temple de Weherahena.

J'ai bien fait car ça vaut le coup d'œil. En effet il y a un musée sous la place et sous le Bouddha composé de plusieurs galeries dans lesquelles sont peintes des scènes de la vie de Bouddha. C'est impressionnant, il y en a partout, c'est limite un labyrinthe, même dans les couloirs et les escaliers qui montent derrière la statue il y en a. Le Routard annonce 25 000 peintures, ce qui doit être vrai.

Je suis content de revoir aussi l'extérieur et l'imposant Bouddha de cinquante mètres de haut, un des plus grands de l'île. Les petits templions autour sont jolis aussi et certains ont aussi des fresques.

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Je repars vers la ville et fait une étape par le marché...un comme je les aime. Bon il est un peu moins animé à cette heure-ci mais il y a encore des vendeurs de fruits, de légumes, de poissons frais ou séchés, et peu de monde qui gêne devant pour prendre des photos.

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J'achète quelques gâteaux à une mamie, délicieux et encore chauds et m'arrête dans une petite boutique attenante au marché qui fait des jus de fruits frais les moins chers chers que j'ai vu jusque là. J'en prends un à l'atemoya, le même fruit à chair blanche que chez Deeva hier. Un vrai régal.

Je file ensuite vers Mirissa pour voir à quoi ça ressemble. C'est encore plus touristique et les accès à la plage sont peu nombreux tellement il y a de resorts et de guesthouses. Je passe juste un moment au port pour voir les pêcheurs replier leurs filets et voir l'alignement de bateaux multicolores.

Je retourne à ma guesthouse et rends mon scooter à 15h30 environ et retourne voir les tortues. Il y en a au moins deux maintenant que l'eau est plus haute. Je prends quelques photos et retourne sur le canapé à l'accueil. Je m'occupe de réserver un homestay pour ce soir sur Booking. Je rédige un peu du blog tant que j'ai du WiFi. 

Je discute un instant avec une française et lui explique pour aller à Dondra. Je termine vers 16h30 et file vers la gare routière avec un tuk-tuk sympa.
J'attends un peu puis trouve assez rapidement un bus pour Tangalle. Le trajet dure environ une heure et demie. Je trouve facilement Saman Homestay, à 150m à peine de la gare routière, un peu dans un renfoncement et du coup très calme.

Je suis accueilli par Saman lui même qui me présente sa petite famille avant de me montrer la chambre et de m'enregistrer. Je pose mes affaires et pars marcher pour voir un peu les restaurants, il en manque pas puisque beaucoup de guesthouses font aussi restaurant. Je jetterai mon dévolu sur un avec une terrasse en bois au dessus de la rue. Il y a quelques clients.

Je veux manger du poisson et tout de suite il m'annonce que les prix sont plus bas, sera t'il frais ou non, va savoir, ou alors ils assomment les clients en pleine saison. Je commande un jus frais de banane avec. Le poisson est assez fin mais peu ou pas assaisonné, j'ai quand même vu mieux niveau goût, la salade de coleslaw est bonne et le riz aussi.

J'entends parler depuis un moment un couple de Français avec un accent bien de chez nous, et quand j'ai terminé et que je m'installe sur un canapé pour continuer de rédiger mon blog je leur parle par le biais du serveur qui essayait de leur expliquer que le lait du curd était du lait de bufflone.

On entame du coup la discussion. Ils sont d'Avignon et visitent le Sri Lanka en voiture avec chauffeur. Ils me racontent un peu ce qu'ils on fait. Ils on fait une belle rencontre aujourd'hui sur le lagon quand ils y sont allés en scooter. Le local leur a fait faire un tour de barque et les a invité chez lui pour boire une coco.

Ils s'en vont un peu plus tard avec leur tuk-tuk et moi je rentre à mon homestay. Il fait encore chaud alors je décide d'aller sur le balcon pour prendre l'air encore un peu avant de me coucher. Je trouve une jeune femme Slovène avec des cheveux courts bruns et bouclés. On discute un moment du Sri Lanka et de nos itinéraires respectifs.

Il est presque 22h30 et j'ai les yeux qui piquent, je tarde pas à me coucher et mets le réveil vers 7h pour me balader quand il fait pas trop chaud.

1 février 2018

Encore un peu de farniente puis fin de journée autour de Matara

Jeudi 1er Février :
Je me lève à nouveau au son des vagues et dès le sauter du lit je file me baigner. L'eau est toujours aussi bonne et je traîne jusqu'à ce que Shehan me fasse signe pour me dire que le petit déjeuner est prêt. L'autre client, un jeune chinois fait de même à côté, mais il ne semble pas autant apprécier le petit déjeuner sri lankais.

Ce matin des rotis ont remplacé les hoppers et le sambal est un sambal d'oignons que je mets au milieu des rotis. J'ai aussi une assiette de papaye et un jus de pastèque cette fois sans aucun pépin. 

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Je prends mon temps et me régale, me faisant plusieurs thés. Je fais ensuite pas mal de rédaction car j'ai un peu de retard sur le blog. J'arrive même à mettre quelques photos.

Je m'occupe aussi de voir pour mon prochain hébergement que je choisis à Matara, au niveau de la plage de Polhena au Tropi Turtle Hostel, bien noté, devant lequel les tortues marines viennent nager. Je libère ma cabane pour Shehan puisse préparer pour les prochains clients. 

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Je me motive pour bouger vers 12h30 et remercie Shehan après avoir laissé un mot sur le livre d'or - je découvre qu'il n'a commencé que septembre dernier et ses premiers clients étaient français.

J'arrive à prendre un bus direct pour Matara, bien bondé comme d'habitude je reste debout. Il me dépose un peu plus loin que l'accès à Polhena. En chemin - dans l'histoire de Fabien et la vie Sauvage - je rencontre un joli caméléon.

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Je marche jusque là bas en contrôlant sur Google Maps que je vais bien dans la bonne direction. J'arrive et trouve Eric et Patryzcja, deux volontaires fraîchement arrivés ce matin pour aider Sydney le patron. Lui est italien et elle polonaise.

Ils me montrent ma chambre et les facilités et on discute un peu. Ils m'expliquent que la guesthouse, comme cinq autres, sont des associations à but non lucratif, dont les fonds servent à sauver la réserve forestière de Sinharja, protégée mais dégradée, une des vestiges de la forêt primaire qui recouvrait l'île auparavant.

Je vais me poser un peu de l'autre côté de la route sur le petit bout de digue qui leur appartient avec une paire de tables et un hamac. Il n'y avait pas deux minutes que j'étais dans la hamac que j'aperçois une tortue qui remonte à la surface prendre un peu d'air.

Je retrouve Sydney un peu plus tard et lui demande pour louer un scooter, seulement 4€ les 24h, pour aller voir la pointe méridionale de l'île, au niveau du phare de Dondra - prononcez "déoundéré" - et un Bouddha géant, un peu dans les terres. Le scooter a vécu avec ses 27 000 kms au compteur et aucun des deux miroirs n'est utilisable, c'est un peu chiant pour conduire dans cette circulation où ils importent réellement.

Je fais un arrêt pour acheter à manger car j'ai sauter le repas de midi. Je prends deux beignets et roulé au caramel et noisettes. Je m'avance jusqu'à Dondra et trouve rapidement le phare. Il est presque 17h quand je mange sur un caillou à la pointe de l'île - que rien ne sépare du pôle sud si ce n'est l'océan Indien - après avoir été poser deux cairns de coraux sur un caillou.

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Le gâteau était succulent, les beignets assez épicés, dont un au poisson dans une pâte feuilletée. Un pêcheur vient me causer un moment, il est sympathique et veut juste poser les questions usuelles, d'où tu viens, combien de temps tu restes au Sri Lanka, dans quoi tu travailles.

Je vais ensuite voir le phare et la vue qu'on a de là. Des russes font un shooting photo en maillot de bain sur les rochers, what the fuck? Bref, je reprends la route vers Matara après avoir fait un petit détour sur la route de Dickwella qui m'a permis de découvrir une anse où des pêcheurs en catamaran traditionnel, une barque et un flotteur, pêchaient des petits poissons.

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Je vois le coucher du soleil en revenant vers Matara. Je prends quelques photos sympathiques puis je pars à la recherche de la route qui rejoint le temple où il y a le Bouddha géant, le temple de Weherahena.

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Je trouve grâce à mon application Maps.me l'entrée du site et monte voir le géant, dans la pénombre. En jouant sur les ISO j'arrive à prendre quelques photos. Le site est vraiment très beau et je regrette de ne pas être arrivé plus tôt. Je pense que j'y reviendrai demain.

Je rentre en passant par la Matara Beach Road et voit de nuit à quoi ressemble l'immense front de mer. Je m'arrête dans une boutique pour acheter des beignets et fais une petite course dans un supermarché pour acheter de l'eau et des bananes. Je fais aussi un crochet par un liquor store et achète une bière brune Lion, locale.

Quand je rentre vers 19h30 tout le monde est en train de manger de l'emporté, kotthu et autres fried rice. Moi je vais me poser aux tables dehors et dîne avec le bruit des vagues. Je discute un moment avec un hollandais qui me dit qu'ils vont aller avec sa copine à Mirissa pour faire une sortie pour aller voir les baleines et les dauphins. Je lui explique que ça me botte pas trop et que j'ai déjà fait ça dans le Fleuve Saint Laurent au Québec.

Je retourne ensuite à ma chambre et retourne à mon écriture et vais me coucher vers 23h.

31 janvier 2018

Un peu de Galle, de cours de cuisine et d'éclipse de Lune

Mercredi 31 Janvier :
Je me lève avec le bruit des vagues, toujours fortes avec la pleine lune, vers 7h30. Je traîne encore un peu au lit avant de me lever pour aller faire ma baignade matinale. Je reste dans le bouillon une petite demie heure avant de sortir pour prendre mon petit déjeuner Sri lankais.

Shehan, mon hôte m'a apporté des Steam hoppers, un plein plateau, du coconut sambol, du dhaal curry et deux beignets aux lentilles, dhaal fry avec un jus papaye et du thé. Dans le détail, après explications de mon hôte, les Steam hoppers sont des galettes de nouilles de riz rouge cuites à la vapeur, faites maison par sa mère, le sambol un mélange de piment, d'ail, d'oignons rouges et de chair de coco fraîche, et le dhaal, malgré qu'il n'a pas les mêmes épices qui rentrent dans la confection de ce dernier, est assez semblable à celui d'Inde.

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Je ne fais pas de restes et prends mon temps pour déguster ces merveilleux mets. Le petit déjeuner à la Sri lankaise ça me va. J'essaie de me motiver pour pas bouger trop tard vers Galle, cité inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, et vais prendre le bus sur route principale. J'arrive vers 10h30 et me dirige vers le fort. Je m'arrête à un petit stand de jus d'orange frais et m'en envoie un histoire de me mettre en forme avant le début de la visite.

Je passe par la porte principale et vire à gauche dans Queen street. Il y a plein d'étudiants en art ou architecture qui sont avec leur planche à dessin en train de crayonner. Au détour du old Gate sur lequel il y a encore les armoiries hollandaises, sur une vieille grue, je retrouve un martin pêcheur pas trop farouche, qui me toise du haut de son perchoir.

Je continue sur les remparts et les suis, bastion après bastion, jusqu'à revenir vers l'entrée principale. Une petite subtilité, dans les fentes destinées aux canons, les amoureux se calent, souvent cachés sous un parapluie, c'est mignon tout plein. Une des dernières portions consiste à marcher sur un des murs d'enceinte d'un mètre de large avec une dizaine de mètres de vide de chaque côté. On peut alors se rendre compte que ce dernier a été monté avec des blocs de pierre et de corail.

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Revenu sur la terre ferme je vois un nouveau shooting photo avec des jeunes mariés. Je fais un crochet par le musée hétéroclite et gratuit Historique Mansion. Un ramassis d'objets divers plus ou moins de valeur collectés par un passionné qui en a fait un musée. Il a aussi une boutique de vente de pierres précieuses, hyper climatisée pour le clients plus aisés. J'achète à un autre endroit quelques cartes postales assez grandes et jolies. Je me pose ensuite dans un bar restaurant où je commande un jus de citron vert et menthe fraîche. C'est rafraîchissant et légèrement acidulé, vraiment désaltérant.

Je sors ensuite du fort et vais choper un bus en direction de Kataluwa et de son temple un peu dans l'arrière pays. Le bus me dépose un peu trop tôt et je marche dans la même direction pour trouver la route qui mène au temple. Sur route j'aperçois un panneau marqué "Deeva cookery class" et je suis la direction jusqu'à une petite maison avec une cuisine d'été détachée de la demeure.

La patronne m'explique un peu les tenants et les aboutissants, le prix, puis je lui demande si elle pense que c'est possible de le faire ce soir, vers 16h pour le cours et dîner vers 19h. Elle me dit pas de problème et demande à un de ses trois fils de m'amener jusqu'au temple.

Ce sont surtout des femmes qui sont présentes à cette heure ci et l'activité est moyenne malgré la poya : pleine lune, jour férié et hautement religieux. Je fais un peu le tour puis vais balader dans la campagne environnante, faisant quelques rencontres, souvent agréables, avec des "hello" des enfants ou des mamies toutes gentillettes qui viennent me taper la causette lorsque je passe pas loin de chez elles.

Je ramasse aussi quelques fleurs pour faire une offrande si je trouve un autre temple. Finalement je fais demi tour et repasse par le temple pour la faire ici et rejoins le cours de cuisine de Deeva. Elle s'est approvisionné en produits frais au marché : divers légumes, yaourt, fruits et thon et calamars. Elle a tout disposé sur une table avec les différentes épices qu'on va utiliser.

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On commence par mélanger des patates, des oignons et du thon cuit à la vapeur, du piment, sel et poivre. On fait revenir ça à la poêle. Puis on prépare deux autres currys le temps que la petite jeune aidant Deeva fait des boulettes avec le mélange qu'on a fait revenir. On prépare une base dans une cocotte en terre cuite - elle ne cuisine que dans ces plats - avec ail, oignons, gingembre et une pâte marron foncé de Goraka, ou tamarinier de Malabar. Elle y met les morceaux de thon et les roule dans la marinade. Elle met ensuite sur le feu le curry de poisson.

Elle me fait râper de la coco fraîche avec le traditionnel grattoir approprié. Avec la chair elle rajoute de l'eau et presse l'ensemble dans ses mains pour extraire le lait de coco. Elle réserve ce premier lait puis extrait un second lait qu'elle verse dans les cocottes du dhaal qu'on vient de préparer et celui de betterave rouge que j'avais préparé avec les mêmes ingrédients.

On passe ensuite à la préparation du sambol, le même que j'ai mangé au petit déjeuner ce matin. Dans un mortier on met oignons, gingembre, ail, piment. Je pile ça avec un grand pilon de bois puis on met la coco fraîche ensuite, et voilà c'est prêt.

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Plus tard elle me fait mettre de la chapelure sur les boulettes qu'on a fait et on les cuit dans une poêle creuse avec de l'huile de coco. Voilà, c'est prêt pour le dîner. Elle m'indique un endroit où je pourrais éventuellement voir le lever de lune et je m'y rends en marchant. Je trouve bien plusieurs ponts mais sans beaucoup de visibilité et de toutes façons c'est toujours nuageux. Je rentre en tuk-tuk et j'aurais marché un peu plus de 7km aujourd'hui.

Quand j'arrive, un peu tard, vers 19h15, un des fils de Deeva sur le toit me crie qu'on commence à voir la lune à travers la brume. On part ensuite sur la voie ferrée pour voir la pénombre complète et la suite. Je prends quelques photos et les gamins et la maman me regardent faire.

Content du déroulement de ma soirée et persuadé d'avoir été guidé jusqu'à chez elle, je lui propose finalement qu'on mange tous ensemble, comme une vraie famille. Je le ferai comme eux, avec la main droite sur la portion de feuille de bananier libre prévue à cet effet. Je leur dis de se resservir car je ne mangerai pas tout ce qui est sur la table vu qu'elle a rajouté du jack fruit, du riz blanc et du riz rouge.

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Elle me fait même une assiette de fruits et du curd servi avec du toddy, un miel de palmier, haut de gamme. Il y a de l'ananas qu'elle me fait goûter avec sel et poivre malgré qu'il soit très mûr. Il y a aussi de la pastèque et un fruit à la chair blanche acidulée et juteuse, l’atemoya - c'est un hybride obtenu aux Etats Unis au début des années 1900 entre la pomme-cannelle et la chérimole.

On échange nos mails et je règle mon dû puis deux de ses fils m'accompagnent sur la nationale pour choper un bus. Ça prend du temps car c'est poya et il y a un peu moins de bus. Deeva revient même voir si ça se passe bien et je finis par trouver un bus pour Colombo. J'annonce Boossa mais on ne me dit pas quand sortir du coup je finis hyper loin et je dois reprendre un autre dans l'autre sens.

Mon hôte, Shehan, s'inquiétait et a été content de me voir arriver vers 23h30. Pas de baignade ce soir. Je me fais embarquer une petite demie heure par des locaux installés dans le restaurant à côté pour boire de la vodka, premières gouttes d'alcool depuis mon arrivée.

Je me couche vers 1h bien rincé et la tête pleine de beaux souvenirs.

30 janvier 2018

Détente puis joli train de Kandy à Galle et baignade nocturne

Mardi 30 Janvier :
Lever vers 7h30. J'ai pas mal dormi si ce n'est le bruit des gouttières car il a commencé à pleuvoir cette nuit. Je traîne un peu au lit avant de sortir dans la pièce principale. Je rencontre mon hôte un peu plus tard et installe mon matériel d'un côté de la table pour écrire le blog, et elle me prépare mon petit déjeuner de l'autre.

Il est assez complet avec des toasts, des bananes, un oeuf au plat, du thé et un yaourt. Je prends mon temps car je n'ai mon train qu'à 15h. Je me remets à la rédaction de mon blog et cherche une chambre à Galle. Je trouve un petit peu à côté, vers Boossa, cinq kilomètres au nord, sur une plage bordée de cocotiers, des cabanes sur la plage. Vraiment pas cher mais simple, 7€ la nuit.

Même si ça me prend un peu de temps je profite de l'internet particulièrement rapide ici pour mettre des photos sur le blog certains jours où j'en avais pas mis. Je me douche entre temps et libère ma chambre pour qu'elle puisse la nettoyer s'ils ont d'autres clients ce soir. Dehors c'est le déluge par moment, une pluie salvatrice, attendue comme le messie par les locaux car il n'a pas plu depuis plus d'un mois.

Peu avant 13h Nalin me propose de me déposer en ville car il doit y descendre pour une course. Je charge mes sacs et le remercie car vu le temps je me serai trempé d'aller à pied jusqu'à la gare. Il me dépose vers la prison et la pluie s'est intensifiée. Je me mets à l'abri un instant dans un parking à étages et me rappelle de la veille qu'il communique avec l'autre côté, l'autre rue, celle qui descend vers le marché.

Je traverse donc et descends vers le marché me mettant à l'abri de temps en temps sous des arbres ou dans des bâtiments avec d'autres personnes. Je profite d'une accalmie pour forcer le pas et rejoindre le marché, puis, par le passage souterrain, l'autre côté où se trouvent les restaurants et boulangeries.

J'en choisis une avec du monde et me prends un sandwich au poulet, un samossa à l'oeuf, et une part de gâteau au chocolat en roulé qui m'a l'air succulente. Et en effet elle l'était, le tout accompagnée d'une ginger ale, limonade au caramel et au gingembre. 

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Je laisse le temps se calmer et bois un thé au gingembre pour faire passer tout ça. J'embarque un autre sandwich pour ce soir ou si j'ai une petite faim entre temps, car ils sont trop bons, avec des miettes de poulet bien épicées, plein d'oignons rouges, de la salade, super frais.

Je me rends ensuite à la gare et m'installe dans la zone d'attente une grosse demi-heure avant l'heure de mon train. Il est déjà là en fait et je peux déjà m'y installer. Ce que je fais un petit quart d'heure avant. J'ai une voisine qui elle a la place à la fenêtre. C'est pas très grave, j'irai vers l'entrée des wagons quand je voudrai prendre des photos.

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Le train par pile à l'heure et en effet le trajet est vraiment sympa à faire, bon, de là à payer 1000 LKR pour être dans un wagon panoramique, avec plus de fenêtres et accroché à la fin du train, je sais pas. Je préfère mes 280 LKR et sentir la nature au plus près en m'accrochant à la barre, le corps un peu dans le vide, pour prendre des photos. Le train passe par des hauts plateaux cultivés - bananes, cocos, ananas et fruits divers - et des fois en crête de montagne avec deux vallées couvertes de jungle et embrumées de chaque côté.

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J'arrive à 17h35 à Colombo Fort et j'ai seulement une demie-heure d'escale. Je prends un billet seconde classe direction Galle, en semi-express - il s'arrête pas dans toutes les gares, mais presque - pour l'arrêt Boossa. Au moment de rentrer dans le train je suis incapable de trouver le wagon de seconde classe, tous semblant être flanqués du numéro 3 de la 3e classe. Je suis obligé de sauter dans un car le train repart déjà.

En quelques arrêts je me retrouve bloqué, enfermé, dans cette troisième classe, poussé par des jeunes lycéens pour qui la situation est habituelle et ils s'en amusent même. Moi ça me fait pas trop marrer car je passe presque une heure compressé entre des dizaines de personnes sentant leur souffle sur mon bras ou les petits cheveux piquants en brosse d'un petit jeune, le tout en essayant de tenir droit dans ce train ballottant fort.

Au bout d'un moment quelqu'un sort et un des gars qui était debout à côté de moi me dit de m'asseoir. Je le remercie car il aurait pu y aller lui. Le trajet est beaucoup plus long que je ne l'avais anticipé et ce sont bien autres deux heures et demie, soit cinq heures au total depuis Kandy, qu'il m'a fallu pour rejoindre Boossa. Mon hôte qui s'inquiétait et m'envoyait des sms est bien là et nous prenons la route vers ses cabanes, à pied.

Les sri lankais ont un souci avec les distances. Ouais c'est à 300m, ok tu voulais dire 1300m non? Bref je suis content quand j'arrive enfin et que je pose mon sac dans ma cabane en bois couverte de palmes tressées, 4 m² à peine, avec salle de bains commune - il n'en a que deux à louer alors ça va - mais avec trois marches à descendre pour rejoindre la plage.

Je dîne avec mon sandwich, qui n'a plus trop fière allure avec la pression exceptionnelle qu'il a subi dans le train, et un fruit de la passion. Il est un peu plus de 21h quand je quitte mes affaires et me fais un bain nocturne d'une bonne demie-heure. Après ça je fais un peu du blog mais je fatigue vite et après cette journée harassante je file au lit avant 23h.

29 janvier 2018

Changement de homestay et visite de Kandy

Lundi 29 Janvier :
J'ai relativement bien dormi et émerge vers 8h. Je demande un thé à mon hôte et elle m'installe sur la petite table en plastique à l'extérieur avec vue sur la colline. Je mange un fruit de la passion et des biscuits à la noix de coco ainsi que les milk toffees encore offerts avec le thé.

Je rentre préparer mes affaires et trouve un autre homestay sur une autre colline, Sherene's Homestay, du prénom de l'hôte. Je commence à partir à pied et envoie tout de suite un message à Sherene's pour savoir s'ils peuvent venir me récupérer. 

Ce service n'est pas toujours gratuit mais je ne regrette pas la dépense des 250 LKR car ça montait sec. La villa ressemble à une maison d'architecte, sur plusieurs niveaux avec un atrium et des colonnes.

Ma chambre est agréable et la literie semble confortable. Une première au Sri Lanka, l'eau chaude au robinet, depuis un chauffe-eau général pour la maison. C'est pas le même niveau social et ça s'en ressent sur les équipements et la modernité de ces derniers. Je pose toutes mes affaires et me lance vers 11h à la découverte de Kandy.

J'arrive assez rapidement à l'entrée de l'esplanade où se trouve le temple de la Dent du Bouddha (appelé aussi Dalada Maligawa). Il y a plusieurs bâtiments dignes d'intêret sur ce site. 

Avantde rentrer j'achète aux vendeurs de rue un petit panier d'ofrandes composé de cinq fleurs de lotus violettes et de fleurs de jasmin blanches. Je vais acheter mon billet et me dirige vers l'entrée du temple après avoir déposé mes chaussures.

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Il y a une belle pierre de lune au pied des escaliers. L'intérieur est un temple en bois avec un étage, dont une salle accessible aux heures de célébration, soit trois fois par jour, celle où est stockée la relique de la dent de Bouddha. Je ne verrai donc pas le reliquaire dans lequel est placé la dent. Je me plie cependant à la tradition bouddhique et dépose mes offrandes sur la table tout en priant quelques secondes.

Je passe ensuite par la new shrine room, une salle de prière avec plusieurs Bouddhas dont un plus grand offert par la Thaïlande, cerné de défenses d'éléphant. Le musée à l'étage, Sri Dalada Museum - photos interdites - est aussi très intéressant par la richesse des objets qui y sont exposés. Dans le désordre : magnifiques offrandes de fleurs de lotus en bronze ou laiton, en feuilles légères, défenses d'éléphants sculptées avec un treillis et à l'intérieur des statues de Bouddha (offertes par la Birmanie), des éventails, des bijoux, des lampes à huile ou des encensoirs, vases et bols d'argent.

Je passe ensuite à l'extérieur par le Hall des Audiences avec ses 64 piliers de bois sculptés. Je fais l'impasse sur le musée qui est semble t'il très intéressant, mais je veux encore aller faire un tour au marché puis au jardin botanique.

Je rejoins le marché en longeant la prison, traversant un quartier musulman, dans lequel j'achète des frites de manioc avec un mélange sel et épice. C'est très bon et ça me cale un peu le temps d'acheter quelque chose de plus consistant.

Le marché est assez grand et j'y passe pas mal de temps, entre autres avec un vendeur d'épices qui est un peu trop insistant et qui veut me vendre absolument du thé. Je ne prends que les épices et m'achète un peu quelques fruits de la passion et découvre deux nouveaux fruits, un qui ressemble à une grosse groseille à maquereaux qu'il faut masser entre ses mains quelques minutes pour faire sortir le goût sucré et un autre fruit, ressemblant à une mangue, très doux et sucré, appelé quelques fois egg fruit en raison de sa couleur jaune. C'est en fait le canistel, fruit du Pouteria campechiana, un arbre aussi présent au Mexique et Amérique Centrale mais dans peu de pays d'Asie. 

Je file ensuite vers la gare et y reste un petit moment, me demandant toujours si j'allais suivre ou pas les conseils des parisiens rencontrés hier soir, et surtout en vérifiant les conditions météorologiques de chaque destination possible pour voir si je pourrai voir l'éclipse totale de Lune qu'il doit y avoir mercredi, visible ici mais invisible en France.

J'achète mon billet pour Colombo à 15h demain en seconde classe et en express. De là je prendrai un billet pour Galle. Je retourne ensuite vers le marché et la station des bus locaux pour en prendre un pour Peradeniya, où il y a un jardin botanique. Le trajet est court, environ quinze minutes. Je paie mon entrée et pénètre dans cet immense jardin. Les chiffres sont sans équivoque : 60ha de superficie, et plus de 4000 espèces de plantes conservées.

Les jardins sont très bien ornementés avec des plantes à fleurs ou feuilles colorées. Je passe par la serre des orchidées, celle des cactus est fermée malheureusement. Je vois un autre shootng photo pour un mariage, cette fois avec les garçons et demoiselles d'honneur habillés dans les tons des mariés.

Tout est impressionnant ici, la taille des arbres pluricentenaires puisqu'avant d'être créé en 1821 par les Britanniques, il y avait déjà une résidence royale avec un jardin datant du XIVe siècle. Je vois des bambous de plus de trente mètres près de la rivière.

Je fais ma pause déjeuner vers 16h sur un banc sous l'immense et majestueux figuier de Java avec ses branches horizontales lui procurant une envergure de plus de trente mètres. J'avais acheté au marché un egg roti - un pain / crêpe remplie avec des légumes et un œuf - et un dessert en pâte marron enfermé dans une feuille de Kande. Ça s'appelle Halape et c'est une préparation à base de farine de millet, de noix de coco râpée et de miel. C'est bon et nourrissant à la fois.

Autre chose à la fois impressionnante et effrayante, ce sont ces milliers de chauves souris géantes - jusqu'à 1,50m d'envergure - suspendues sur les arbres vers le fond du parc. Je passe un bon moment la tête en l'air pour essayer de prendre la photo la plus équivoque. Je pense avoir réussi avec celle-ci où on voit bien celles qui sont accrochées et celles qui volent.

Je me pose un peu sur un banc après avoir évolué quelques minutes dans le fourré pour prendre en photo les fleurs rouge vermillon d'une magnifique liane qui passe sous la frondaison des arbres au bord du jardin de fleurs. J'écris quelques lignes de mon blog avant qu'un gardien ne me siffle pour m'indiquer l'heure de clôture du parc.

Je retourne au bord de la route et chope un magnifique bus aux couvre-sièges en skaï violet pailleté. C'est un peu plus long qu'à l'aller car on est pile dans la rush-hour. On descend près du marché et je commence à prendre la direction du temple de la Dent. Je m'arrête en route pour acheter à manger dans un restaurant musulman. Je prends un jalebbi avec du gingembre confit et un Kotthu au bœuf à emporter.

Je retrouve le temple et mets environ 20 minutes pour rejoindre mon homestay sur la colline. Il y a un bon coup de cul à deux reprises mais sans le gros sac ça va. Je retrouve les autres clients hollandais de la demeure qui finissent de manger. Je suis donc à ma chambre à 19h30 et j'installe mes affaires pour rédiger le blog sur la table du salon.

Je discute un peu avec mes hôtes de choses et d'autres, sur le Sri Lanka et sur la chaleur des habitants ou sur les avancées remarquables qu'ils ont faites en matière d'environnement ou de santé publique par rapport à l'Inde. Ils ont par exemple l'interdiction de fumer dans la rue et le paquet est à peu près autour de 5€, presque 7€ pour celles qui sont importées, soit le même prix qu'en France pour un niveau de vie presque dix fois inférieur.

Ils m'invitent un moment à leur table et me font déguster un panel de ce qu'ils ont mangé ce soir. Un curry rouge de poulet, du riz, du dhaal, de la semoule très fine avec des oignons et des carottes. Je me régale et suis content de partager un peu plus avec eux.

Je me remets ensuite à la rédaction du blog tandis qu'ils regardent à l'étage supérieur en famille, avec leur deux filles, une série locale ou indienne, type plus belle la vie en rigolo. Je mange mon Kotthu par la suite avec mes fruits frais.

Je terminerai demain car ils ont arrêté la WiFi avant de se coucher du coup je m'y jette aussi car je commence à avoir les yeux qui piquent. Du coup je suis au lit à 22h30.

28 janvier 2018

Lever de soleil sur le Rocher de Pidurangala et trajet jusqu'à Kandy

Dimanche 28 Janvier :
Lever à 4h44, au réveil. Je me passe un coup sur le visage, prépare mon sac à dos et déjà j'entends arriver le tuk-tuk. Je monte dedans et on avance dans la nuit noire, sans rencontrer de bêtes sauvages comme on me disait la veille. J'arrive en même temps qu'un jeune fille venant d'une autre guesthouse. On paie nos 500 roupies à un monsieur du temple puis on entreprend de monter les marches, particulièrement inégales, à la lumière de son téléphone et de ma frontale.

On nous disait presque trois quarts d'heure mais nous ne mettons que 20 minutes à peine, malgré un finish en grimpette sur des gros éboulis de granit. On arrive donc les premiers sur le rocher de Pidurangala et on s'installe sur la crête et des chiens nous tiennent compagnie. 

Nous passons assez vite de nuit noire à grise puis à l'aube et nous voyons maintenant la silhouette du rocher du lion, l'autre rocher très cher et où personne ne peut monter avant 7h30. Le site se remplit un peu plus, on doit être une quarantaine à tout casser.

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La brume elle aussi est bien présente dans la vallée, et le temps est nuageux. D'ailleurs nous ne verrons le soleil qu'une fois un peu plus haut sur l'horizon, disparaissant même dans une masse nuageuse importante pendant une bonne minute. 

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On le voit bien rouge et filtré par les nuages bas. Avoir un rendu de couleur rouge est plutôt difficile, on est plutôt dans les tons rosés. Malgré les gens autour on vit quand même ce moment comme un moment privilégié et en plus on se retrouve aussi les derniers à partir du site, c'est marrant.

On discute pas mal lors de la descente puis des trois kilomètres de piste jusqu'à la route principale. Elle a en fait fait un semestre dans une université sur l'île de Java en Indonésie et voyage trois semaines au Sri Lanka avant de rentrer chez elle aux Pays Bas continuer son année. Elle s'appelle Mira et a 22 ans.

On se quitte près de sa guesthouse et on s'échange nos Facebook pour rester en contact. Je marche dans la direction opposée et arrive au homestay vers 8h30 après avoir acheté une paire de samossas aux légumes encore tout chauds. J'ai besoin de sucré maintenant car un des samossas que j'ai mangé était vraiment très épicé.

Ça tombe bien le petit déjeuner est gargantuesque avec une assiette de pastèque, une assiette de papaye, une assiette de petites bananes,une pile de toasts avec du beurre et de la confiture et une théière de thé de Ceylan et une omelette. J'essaie de pas trop faire de restes et dévore en premier les fruits.

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Après être bien repus je rédige un peu mon blog et étudie les hébergements pour Kandy. J'arrive pas à réserver ni poster mon blog car l'Internet plante ce matin. Je vais me doucher, libère la chambre, règle ma note et continue de rédiger faute de pouvoir poster.

Je me motive à bouger vers 12h15 et remonte la rue avec mon sac jusqu'à l'arrêt de bus. Je m'assois sur un banc et attends patiemment en bouquinant mon Maxime Chattam. Je suis dérangé cinq minutes par des singes qui m'ont vu sortir mes biscuits à la noix de coco et qui viennent quémander. Au bout de trois quarts d'heure je suis le flot de jeunes filles qui montent dans le bus et m'installe. Au moins je serai assis tout le trajet car très vite ça devient vraiment rempli à bloc.

Arrivé à Dambulla moins d'une heure après j'ai juste le temps de sauter dans le bus suivant pour Kandy. Cette fois je serai debout la moitié du trajet et je passe mon temps à rechercher sur booking mon prochain hébergement. J'arrive à réserver un autre homestay, Guesthouse 71, c'est son nom, et puis je peux enfin m'asseoir un peu.

Arrivé à Kandy je mange un morceau et prends des photos des horaires et tarifs des trains dans la gare juste à côté. Je prends ensuite unn tuk-tuk pour 300 LKR pour monter sur la colline. J'arrive vers 17h et suis accueilli avec un thé et des toffees au lait fait maison. La chambre me convient et la situation géographique est sympa. On voit le dos du grand Bouddha blanc Bahirawa Kanda. C'est d'ailleurs là que je vais me rendre ce soir pour faire quand même une visite aujourd'hui.

Je pars à pied jusque là-bas. Ce Bouddha géant offert par les Japonais a un escalier dans son dos qui permet de monter presque jusqu'en haut. Le coucher du soleil c'est mort pour ce soir, c'est trop couvert et on dirait même qu'il va pleuvoir. Dans la base de la statue il y a une salle avec des scènes sculptées dans du bois de jaquier, sur les différentes étapes de la vie de Bouddha, de sa mère enceinte jusqu'à son illumination et sa mort, sculptures très figuratives.

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Je reste un moment au calme à contempler la statue tout en écoutant les mantras d'un moine assis près de moi. Un peu plus tard je descends les escaliers et tombe sur un couple de français, Annabelle et Cyril, parisiens, qui font le tour sur trois semaines du routard mais à l'envers. Ils me disent que c'est une bonne méthode car même le train entre Ella et Kandy est beaucoup moins rempli dans l'autre sens, les gens descendant sur les plages du sud en bus.
On discute un bon moment ensemble et je leur dis un peu mon ressenti sur mon début de voyage qui sera leur fin à eux. On discute aussi un peu avec le jeune de l'entrée qui apprend le français et le parle déjà pas mal. Je les quitte un peu plus tard et remonte à ma guesthouse.

Je dîne léger avec deux fruits de la passion et quelques biscuits et reste un peu sur internet. Mais le lever à 4h45 commence à se faire ressentir et je pars me coucher assez tôt, avant 22h.

27 janvier 2018

Site archéologique de Polonnaruwa en scooter puis bus jusqu'à Sigiriya

Samedi 27 Janvier : 
Lever un peu après le réveil, juste avant 7h. Je sors voir si le petit déjeuner est prêt et il l'est. Encore un vrai festin qui me calera jusqu'à plus de midi. Céréales, lait, yaourt, confiture de wood apple, nutella, quatre toasts, une assiette de fruits frais comme hier soir, du thé et une crêpe maison fourrée à la noix de coco râpée caramélisée.

Je demande pour le scooter si c'est bon. C'est OK et ce sera 1700 Rp, soit environ 9€ carburant compris. Je finis mon petit déjeuner, et leur dis que je reviendrai vers 11h pour libérer la chambre et prendre une douche avant de continuer ma visite.

Je décolle donc vers 7h45, vais au musée où se trouve la billetterie pour tout le site. Depuis l'édition du Routard le prix s'est calqué sur celui de Anuradhapura, à 20€. Je paye et pars côté sud d'abord pour aller voir le Poth Gul Vihara, une temple ou plutôt une bibliothèque, qui serait la plus ancienne de l'île. Dans la montée pour rejoindre l'édifice je m'arrête devant la statue du roi Parakrama Bahu, principal promoteur de la splendeur de Polonnaruwa, qui régna entre 1153 et 1186. Elle est taillée dans un bloc de granit et le roi tient un manuscrit de palmes indiquant l'érudition du personnage.

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Je reprends la route vers l'entrée du musée, me gare et vais visiter une partie derrière le musée, comme une petite île entre le canal et le lac. On peut y voir les bains royaux, bassin royal avec un ingénieux système d'aduction d'eau pour les alimenter. J'ai l'occasion d'y observer mon premier martin-pêcheur.

Un peu plus loin se trouve la salle du conseil de Nissanka Malla. Sur les piliers en quatre rangées est gravé le nom de chaque membre du conseil ce qui permit d'avancer dans la compréhension de l'organisation politique de la cité. Au bout de la salle, comme symbole de la royauté, siège un très beau lion sculpté, qui rappelle l'art chinois.

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Une fois visitée cette partie je reprends la route pour aller à l'entrée principale de la Citadelle. Contrôle de billet obligé à cet endroit, je passe sous la barrière et prends la direction de Vejayanta Pasada, le palais royal, ou ce qu'il en reste. Il comptait avant sept étages, et on peut en voir deux aujourd'hui. Les murs de la base du bâtiment font 2,50m d'épaisseur.

Ensuite je file vers le temple de Shiva n°1, assemblé sans aucun ciment, ce temple remonte environ au XIIIe siècle. Il y a un lingam au fond de la pièce où il y a des offrandes. Je continue ensuite vers la Terrasse de la Dent ou Quadrilatère. Elle tient son nom au fait que plusieurs de ses édifices ont abrité un moment la relique sacrée de la dent de Bouddha. Cette esplanade un peu en hauteur par rapport à la route comporte plusieurs bâtiments.

Le plus impressionnant est le vatadage. C'était une des chambres des reliques, datant du VIIe siècle, circulaire et sur deux niveaux. Il était probablement recouvert d'un toit circulaire en bois. On retrouve un Bouddha à chaque points cardinaux, des pierres de lune devant chaque entrée et des escaliers sculptés. Il y a aussi trois frises tout autour avec en haut des fleurs de lotus, au milieu des nains et en bas des lions.

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Autre monument impressionnant, le Gal Pota, une grande dalle de 8,20m sur 1,20m en granit sur laquelle est sculptée des passages d'un livre. Cette pierre pèse 25t et a été apportée on ne sait comment depuis Mihintale, distante de 95 km.

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Je finis de progresser sur cette esplanade en essayant de regarder tous les panneaux d'explication.

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puis retourne à mon scooter car il est presque 11h. Je fais tamponner mon ticket avec mon numéro de passeport pour pouvoir rentrer à nouveau plus tard. J'arrive avec un peu d'avance à la guesthouse, me douche et rends la chambre. Je pose tout ça dans la salle de restaurant et je retourne en ville.

Je veux aller faire un retrait d'argent car ça va être dur de changer ce qu'il me reste ce week-eend et de toutes façons j'aurai encore besoin d'argent pour la suite du voyage. Je galère un peu à trouver un DAB et fais même une pause déjeuner dans un restaurant. Je prends différents beignets à la viande ou aux légumes ainsi qu'uun jus de citron vert et je mange ma mangue qui commence à s'abîmer.

Au retour je passe par le musée comme nous sommes dans les heures chaudes de l'après midi. J'en fais la visite qui est fort intéressante puisque la plupart des vestiges et des objets découverts y furent exposés. Et puis c'est climatisé alors je prends mon temps.

Vers 14h je repasse par l'entrée principale et reprends ma visite où je l'avais arrêtée. Je vais voir le temple de Shiva n°2. En y allant je vois évoluer dans la forêt sur ma gauche tout un troupeau de daims et biches qui se déplacent dans le même sens que moi.

Ce temple est lui aussi très bien conservé et fais la connaissance d'un varan fort peu craintif. Je reste près de lui, à peine à cinquante centimètres, et le photographie à plusieurs reprises. Je me rends compte que mon appareil photo est à un niveau de batterie faible du coup je m'impose de limiter mes clichés et de bien l'éteindre entre chaque photo. Juste à côté je vais voir le Pabalu Vihara, un autre Dagoda en brique.

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Je continue plus au nord vers un des édifices les plus intéressants de Polonnaruwa, le temple de Lankatilaka, datant du XIIe siècle. Il ressemble à une cathédrale avec une nef de plus de 50m de long sur 18m de large et un Bouddah debout de 18m de haut, décapité et amputé de ses bras (comme beaucoup dans ces temples). Juste à côté siège le Kiri Vihara, ou "Dagoba de lait", le seul resté dans son état original, légèrement cabossé.

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Un peu plus loin se trouve un des monuments les plus visités du site archéologique de Polonnaruwa - en téémoigne le nombre de petites échoppes pour les boissons ou les souvenirs - Kalu Gal Vihara, qui signifie "sanctuaire du roc", composée de quatre statues taillées dans une paroi de granit. Entre autres, il y a un Bouddha couché, en position "de grande extinction" - de mort quoi, en témoignent les pieds légèrement décalés - de 15 mètres de long.

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Sur la statue de Bouddha debout à côté, les bras croisés sur la poitrine, on peut voir des veines noires du granit faire comme un léger voile sur le visage divin. Le troisième est plus petit et plus ornementé et protégé d'une grille et c'est là que les fidèles s'amassent le plus. Le dernier est assez grand lui aussi, en position assise.

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Les derniers monuments se trouvent encore plus au nord, une paire de kilomètres plus loin, sur une piste en terre battue. Je m'arrête d'abord au Lotus Pond, un bassin qui servait pour les ablutions des moines. C'est le seul visible parmi huit qui seraient présents sur le site mais pas encore mis au jour. La forme est tout à fait caractéristique, comme une fleur de lotus ouverte.

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Le dernier temple, Tivanka Image House, est un des seuls où l'on peut voir des peintures murales malheureusement très abîmées, mais pas de photo. J'ai essayé avec la caméra on verra ce que ça donne. Celles les mieux conservées sont à hauteur d'homme avec des colorants naturels, dans des tons ocres, dorés, rouges. Elles datent des XIIe et XIIe siècles. Il y a aussi un Bouddha déhanché, Tivanka, qui donne son nom au temple, lui aussi très abîmé. Sur l'extérieur du temple, des frises de nains et des lions ainsi que quelques divinités hindoues.

C'en est fini pour le site archéologique, je retourne sur mes pas jusqu'à une des barrières qui donne sur la rue de ma guesthouse. Je suis donc de retour là-bas vers 16h, rends le scooter et me renseigne sur le coût d'un tuk-tuk jusqu'à la gare de bus qui est à 4 km d'ici, dans la nouvelle ville. Je bois une jus d'ananas frais le temps que la soeur du patron me prépare ma note. Elle commande pour moi le tuk-tuk qui arrive quelques minutes après.

Arrivé là-bas j'apprends qu'il n'y a pas de bus direct et que je dois prendre celui de Colombo jusqu'à Inamaluwa puis prendre un bus pour Sigiriya. On part à 17h et on roule environ 1h30 jusqu'au village en question. Par deux reprises - une au loin au bord d'un lac, et une près de la route - nous voyons des éléphants. Ils sont sauvages et sont dans une zone protégée, le Parc National de Minneriya.

Au village un tuk-tuk veut m'amener pour 500 roupies me prétendant que le bus suivant est dans une heure. Je lui dis que j'attends une vingtaine de minutes à l'arrêt de bus et que si c'est vrai alors je partirai avec lui. Mon tempérament têtu à payé puisque quinze minutes après s'en est venu le bus pour Sigiriya, soit une économie de 480 roupies.

En parlant avec le gars des billets et le chauffeur qui parlent tous les deux un petit peu de français, je leur indique mon Homestay, Camellia Homestay, et ils m'y déposent sur le chemin. Je les remercie et rencontre la jeune épouse de mon hôte qui parle bien anglais et me montre ma chambre. Elle m'amène ensuite un thé de bienvenue et me demande si je veux dîner. Je lui réponds que oui et fais un peu de rédaction de mon blog.

Le mari qui vient pour dîner avant de reprendre du service - il travaille à la police touristique - et se renseigne pour moi pour avoir un tuk-tuk à 5h du matin qui m'amène au temple en bas du rocher de Pidurangala. Il m'annonce 300 roupies et je lui dis de valider la commande.

Pour dîner j'ai donc un plat de nouilles sautées avec du poulet et pour la première fois de ma vie, du manioc, cuit à l'eau et mélangé avec du beurre et de la noix de coco râpée. C'est très bon et ressemble beaucoup à la pomme de terre. Les pâtes sont simples mais goûteuses et il y a la dose. Pas besoin de dessert, je suis calé.

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Je continue de rédiger mon blog et vais me coucher à 21h30 car je me lève à 4h45 pour aller faire l'ascension du rocher de Pidurangala où il y a un temple et un rocher avec vue sur celui de Sigiriya, le rocher au lion, que j'ai décidé de ne pas faire, vu le tarif de l'entrée, 35$.

26 janvier 2018

Repos, bus pour Polonnaruwa, puis balade autour de ma guesthouse

Vendredi 26 Janvier :

Lever vers 8h malgré le bruit du trafic à quelques dizaines de mètres de ma chambre. Je descends avec mes pâtisseries et mes fruits sur la terrasse dans le jardin pour petit déjeuner. Le patron m'amène mon thé, non sucré et on discute un petit peu. Il m'explique que je pourrai prendre le bus dans la rue, juste en face.

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Je remonte pour prendre ma douche et remarque que mon chargeur ne marche plus. Une fois contrôlée aussi la lumière je me rends compte que c'est bien une coupure de courant. Je m'apprête à m'installer sur le balcon lorsque j'entends parler français en bas.

Ce sont des petits jeunes d'une vingtaine d'années avec qui j'entame de discuter un peu. Ils sont sur les routes depuis un petit moment. Ils ont commencé par l'Europe de l'Est, puis trois semaines en Thaïlande, autant au Laos, au Cambodge et au Vietnam et ils sont arrivés et repartent du Sri Lanka à peu près en même temps que moi, si ce n'est que la suite de leur voyage est en Nouvelle Zélande où ils prévoient de travailler un peu pour visiter.

Lui est de Montpellier et elle de la Rochelle et ils se sont rencontrés là-bas car il y a fait son apprentissage d'ouvrier qualifié en chaudronnerie et y a travaillé pendant huit ans avant que l'entreprise ne périclyte. Ils me parlent de ce qu'ils ont fait et me montrent des photos du rocher de Pidurangala, seulement 500 Rp au lieu des 4500 du rocher de Sirigiya, qu'ils ont fait au lever du soleil, magnifique.

Je les abandonne un peu plus tard après avoir réglé et vais me doucher maintenant que le courant est revenu. Je prépare mon sac puis je descends mes affaires et m'installe à nouveau à une des tables en marbre dans le jardin, à l'ombre d'un parasol. J'en profite pour rédiger ma journée d'hier off line que je posterai quand j'aurai un WiFi un peu meilleur.

Je quitte donc l'hôtel vers 12h et attends de l'autre côté de la rue mon bus. Le gérant du petit magasin proche de la route me propose son fauteuil et sa femme guette l'arrivée du bus pour moi. Je les remercie et monte dans un bus bien rempli mais avec quelques places à l'arrière.

Comme à mon habitude, et malgré la conduite assez musclée du chauffeur, je m'endors une partie du trajet. J'arrive en à peine une heure et quart. J'ai du mal à contacter la guesthouse où j'ai réservé et mon alcatel pixi4 fait un truc bizarre , mais ils finissent par me rappeler et venir me chercher avec leur tuk-tuk personnel.

On longe un joli canal où les locaux font leur toilette ou leur lessive. C'est un peu excentré mais plus près des temples du site archéologique. La guesthouse - Living Inn Polonnaruwa - est nichée dans un joli coin de verdure, près de rizières, avec un magnifique jardin. On m'accueille avec un jus de wood apple bien frais et délicieux.

La chambre est un petit bungalow en dur - guère plus de 7 M2 - avec la salle de bains attenante. C'est petit mais il y a une moustiquaire et un ventilateur.

Je traîne un petit peu puis me décide à aller battre la campagne. Je pars vers un des accès au site et rencontre un des gardes - je ne pourrai pas aller faire du repérage, le site est trop bien gardé - puis un autre à un autre point de contrôle. Je me fais donc une belle petite boucle dans les alentours.

Je visite un petit temple où le moine principal me tient le crachoir et m'offre le thé. Un peu plus tard je rencontre un des gars de la guesthouse et lui confirme que je dînerai avec eux, ce qui me permettra de déguster mon premier Rice and Curry, le plat national, toujours meilleur quand il est cuisiné maison. Je lui demande aussi si je pourrai louer un scooter plutôt qu'un vélo. Il me répond qu'il va demander à sa famille pour me louer le sien.

Je continue dans la nature sauvage avec par ci par là quelques habitations plus ou moins modestes. Je rencontre des aigrettes, des singes, dont une espèce que je n'avais pas rencontré pour le moment, et même deux mangoustes que je n'ai pas eu le temps de photographier. Je croise plein de gamins et de gens qui me sourient, comme dans le reste de l'Asie, mais leur sourire est particulièrement naturel et beau.

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Je rentre vers 18h après 4 km de marché, et me mets à l'extérieur à l'une des tables pour rédiger mon blog, une spirale anti-moustiques allumée. Peu après 19h mon repas semble prêt, je vais pouvoir me mettre à table - en témoigne le pouce levé que vient de me faire par la fenêtre un de mes hôtes.

C'était un véritable festin! Sur la table - dispersés dans des bols assez grands pour que l'ensemble du plat soit considéré comme gargantuesque - quatre différents mets et trois condiments et un grand plat de riz. Dans le détail :
* Un bol de poulet préparé avec un mélange d'épices ressemblant à certains plats philippins, foncé et rouge, assez épicé.
* Un bol de haricots vert longs cuisinés en curry jaune avec des feuilles de curry, celles de l'arbre qu'on utilise aussi en Inde du Sud, peu épicé.
* Un Dhaal, comme en Inde du Nord avec les lentilles, des feuilles de curry et de la citronnelle, légèrement épicé.
* Une salade fraîche de noix de coco râpée, oignons rouges, carottes râpées et piment vert, atténuant le reste des épices du plat.
* Les condiments : chutney de mangue, pickles de citron vert et piment sec concassé.

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Je me fais deux grosses assiettes tout en regardant France 24 en anglais et vois les inondations à Paris. C'était vraiment succulent et je suis repus mais j'ai quand même droit - pour les trois euros que m'ont coûté le repas - à une assiette de fruits frais avec papaye, goyave, banane, ananas et mangue. Je suis calé.

Il est 20h30, j'écris ces quelques lignes puis j'irai me coucher tôt car demain, si c'est bon pour le scooter, je me lève à 6h45, je déjeune à 7h et je décolle à 7h30. Le scooter me permettra de gagner du temps et de voir un maximum de sites et de rentrer assez tôt pur prendre un bus pour Sigiriya où j'ai réservé dans un homestay, le premier de mon voyage, j'espère que l'expérience sera aussi concluante qu'en Inde du Nord.

Je larve encore un peu sur un hamac tout en finalisant l'article d'aujourd'hui, je vais avoir du mal à en décoller.

25 janvier 2018

Mihintale en tuk-tuk puis visite rapide mais efficace à Dambulla

Jeudi 25 Janvier :
Lever aux aurores facilité par le trafic au pied de mon hôtel, qui semble ne s'être jamais arrêté de toute la nuit. Du coup je suis plus qu'à l'heure et finis de mettre ma crème solaire quand mon gérant d'hôtel sonne à la porte. Je rejoins mon conducteur de tuk-tuk sur le perron, et file avec lui, peu après 7h, en direction de Mihintale, la cité monastique.

En chemin il fait un arrêt dans un autre ensemble monastique ou vit paisiblement un banian multicentenaire qui a une couronne de racine, comme un passage, et des racines s'accrochant à la terre jusqu'à une vingtaine de mètres tout autour. Je suis content qu'il ait fait ce détour car ce bel arbre valait à coup sûr le coup d'oeil.

On continue ensuite vers le site et il m'amène au parking P2, près de la billetterie, et avec un bon millier de marches en moins à monter. Je peux d'ailleurs voir sur ma gauche l'autre voie, par laquelle je descendrai, puisqu'il m'attendra là-bas.

Je monte la deuxième partie des marches, agréables car à l'ombre d'immenses frangipaniers, dépose mes chaussures et rejoins la petite esplanade sur laquelle se trouve le Dagoba Ambasthala. Il est blanc et entouré de colonnes octogonales qui soutenaient un toit à l'époque. Le site grouille de singes, qui font leur vie et crient de temps en temps.

Je grimpe ensuite voir une statue de Bouddha vitarka, récente, en utilisant les marches gravées dans la roche. On a déjà une belle vue de là. Je monte ensuite au stupa Mayaseya, vénéré et visité par les fidèles car il abriterait un cheveux de Bouddha. La vue ici est presque à 360° et on peut voir comment la région est composée de beaucoup de plans d'eau. 

J'entends de l'agitation en contrebas et retourne voir ce qu'il se passe dans la montée d'escaliers. Il y a en fait une procession religieuse avec plusieurs centaines de personnes, toutes habillées de blanc, portant tantôt des fleurs pour les offrandes, tantôt des drapeaux et même un char porté par plusieurs personnes sur lequel trône un rouleau de tissu aux couleurs du Sri Lanka qu'ils vont probablement dérouler tout autour du stupa. Il y a aussi des musiciens et des danseurs.

Une fois la procession passée devant moi je monte par la volée de marches irrégulières avec même un peu de grimpette, sur l'amas rocheux nommé Aradhana Gala. Une fois rendu sur le promontoire, tout seul, je prends mon petit déjeuner et surveille la procession qui grimpe jusqu'au stupa.

Il est bientôt l'heure de redescendre car mon chauffeur m'attend pour 9h30. Je descends les marches taillées courtes de l'autre escalier et rejoint le parking 1 où mon chauffeur fait une petite sieste à l'arrière du tuk-tuk. On reprend la route pour s'arrêter non loin au black pond.

Il y avait en fait une cité royale tout autour avec quelques vestiges encore visibles dont des toilettes et quelques bâtiments en plus ou moins bon état, parfois construits sous la roche. Un vieil homme pêche dans l'eau en chantant des mantras. On visite ensuite des habitations troglodytes où mon chauffeur se fait allumer par un bonze, méchamment, puis on retourne au tuk-tuk.

Arrivés à l'hôtel je lui règle son dû puis monte à ma chambre me doucher. Je croise un des deux frères qui me propose de me déposer à la gare de bus dès que je serai prêt. Je monte sur la terrasse pour continuer de rédiger ma journée d'hier tout en sirotant un jus de pastèque bien frais.

Vers 14h on se rend à la gare de bus dans son gros 4x4 Mitsubishi. Je le remercie pour sa gentillesse et grimpe dans un bus moyen, tous rideaux beiges fermés à l'intérieur, et règle mes 300 roupies. Le voyage est plus rapide que je ne pensais et pas du tout inconfortable, si bien que je dors près des trois quarts du voyage. 

J'arrivevers 15h20 et contacte le gérant de l'hôtel de ce soir qui m'avait demandé de l'appeler quand j'arrivais. Il me répond qu'il est déjà en déplacement et je lui demande combien je devrais payer de tuk-tuk pour y aller.

Un chauffeur resté à côté de moi, qui semble connaître tout le monde car il salue plein de gens sur le trajet, m'amène pour la somme prévue au Takeshi Inn. Il y a énormément de monde comme lors d'une grève du coup il prend même une voie à contre-sens pour pas trop perdre de temps! Il y a en fait un meeting d'un candidat pour une élection de président de District et tout le monde s'y rend.

J'arrive vers 15h30 à la guesthouse et me fais présenter ma chambre par une dame qui ne parle pas bien anglais. Je m'installe puis rempli le registre qui n'est pas très fourni. Je ne sais pas si tout le monde le rempli car sur booking.com c'était le dernier logement disponible. Bref, je traîne un peu en me reposant sur le lit ma foi confortable, puis me décide à bouger.

Je pars à pied et suis le flot de gens qui maintenant repartent du meeting. Je fais une pause agréable dans un petit marché aux légume sous une halle. Tout le monde s'active à haute voix pour essayer de vendre sa petite production. Comme d'habitude je me régale à m'y balader et à prendre des photos.

Je prends ensuite un tuk-tuk jusqu'au Golden Temple. J'apprends que le comptoir des billets se trouve ailleurs et je dois d'abord monter une belle volée d'escaliers, puis redescendre par une rue pour remonter par une autre volée d'escaliers, plus longue et plus raide. 

Je finis la montée en discutant avec deux indiens. Mais l'efort en vaut la chandelle car déjà avant d'arriver au temple je peux contempler un magnifique coucher de soleil sur un lac un peu plus loin entouré de montagnes.

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Je vais faire composter mon billet pour les grottes et regarde le coucher de soleil depuis la pente rocheuse où les singes viennent voir si tu veux leur filer à manger. Ils auront même essayer le gingembre confit, ils mangent vraiment de tout.

Avant qu'il ne fasse trop sombre j'entame la visite des cinq grottes, lesquelles sont remplies de différentes statues de Bouddha, plus de 500 me semble t'il, et leurs plafonds sont peints avec des fresques racontant la vie de Bouddha. C'est vraiment très beau et super calme car je suis un des derniers touristes sur le site, les autres ayant filé au coucher du soleil.

Je redescends donc dans l'obscurité et entame de rentrer à l'hôtel à pied. En chemin j'achète la spécialité nationale que je n'avais pas encore goûté, le curd, sorte de yaourt un peu acide au lait de bufflonne, servi avec un caramel à base de noix de coco, et servi dans une poterie spécifique, un genre de ramequin. Normalement il faudrait que je le mange sur place mais à la fin le papy m'a donné un sac pour l'emporter.

Un peu plus loin je m'arrête acheter de l'eau dans une épicerie qui se trouve juste en face du grand marché national au légumes, un genre de petit Rungis, que pour les légumes, où transitent tous les légumes produits sur l'île. J'achète quelques fruits dans deux étals dont une mangue délicieuse que m'a fait goûter le vendeur et des fruits de la passion.

Je continue ma marche à pied et trouve une cantine où il semble y avoir un peu de locaux. Je m'installe et on est entièrement à mon service tout le long du repas. Un des serveurs me fait passer tout ce dont j'ai besoin. 

Je commande une autre des spécialités, le Kotthu, genre de plat de nouilles de riz plates sautées avec plein de légumes et dans mon cas du poulet, découpé sur la plancha avec deux grosses lames qui font un boucan d'enfer mais que je me plais à regarder lorsqu'il prépare mon plat.

C'est délicieux et très très copieux pour à peine 1€. Je mange mon "curd" et un fruit de la passion en dessert et je pousse tout ça avec un thé sri lankais bien sucré.

Je suis repus et me dis que je peux finir le trajet pour digérer tout ça. Au final mon podomètre dit 3 km depuis le temple, c'était pas si loin finalement. Je discute un moment avec un monsieur allemand dans le jardin puis rentre à ma chambre et écris un peu du blog off line car l'internet est vraiment poussif ici. Avec la 3G du téléphone je parviens à me réserver une chambre à 8€ sur booking à Polonnaruwa, au milieu de la zone des temples. Je me couche vers 23h et décide de ne pas me presser demain car je ne visiterai sûrement que le jour suivant.

24 janvier 2018

Anuradhapura : visite du site de l'ancienne capitale à vélo

Mercredi 24 Janvier : Lever à l'heure du réveil vers 7h. J'ai RDV sur la terrasse pour faire le point avec la carte, avec deux autres personnes, pour voir dans quel ordre visiter le site de la première capitale du Sri Lanka. Le patron me montre mon vélo et me demande de libérer la chambre d'hier pour un hôte qui l'a réservée pour deux nuits, et il me propose la chambre d'à coté, pas tout à fait terminée, il manque les rideaux et l'eau chaude. 

Je déplace mes affaires et enfourche mon vélo vers 8h15, direction le temple de Jetavanarama, où se trouve aussi un comptoir pour acheter le billet général. Je pose mon vélo, m'acquitte des 20€ de billet, et visite une partie du musée attenant. Quelques belles pièces en ivoire, verre, or et dans une autre pièce des bouts de statue. Je m'en vais ensuite à pied vers le temple lui-même, ou dagoba, en forme de cloche reversée, en brique rouge, qui a l'origine faisait plus de 12O m de haut avec sa flèche. Il y a des singes et des aigrettes pique-boeuf blanches partout. 

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Je m'avance près du site et en fais le tour dans le sens horaire, comme tout le monde. Il y un parc tout autour et de magnifiques banians dont un immense sur la droite du dagoba. Il y a des tables pour les offrandes aux quatre points cardinaux et on y trouve des fleurs de lotus ou de jasmin, des têtes d'oeillets d'inde. Je fais quelques photos des singes dans le parc puis retourne à mon vélo. 

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Je file ensuite à Kuttam Pokuna, les bains jumeaux, mais il fait déjà chaud alors je me fais une pause coco. J'ai enfin l'occasion de goûter la gold coconut, dont la peau extérieure est en effet dans les tons dorés plutôt que verts. Elles sont réputées pour avoir plus de jus et il est vrai qu'elle étanche particulièrement ma soif. Je me la fais ensuite ouvrir pour manger la chair avec une cuillère taillée dans la peau. Elle est épaisse et ultra fraîche, c'est un régal.

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Je fais le tour des bassins pas très intéressants, et je reprends la route vers la statue de Bouddha en position Samadhi - position de méditation profonde, proche de l'illumination, pied droit au dessus et main droite posée sur la main gauche - datant du Ve siècle. Il y a des fidèles qui prient ou viennent déposer des offrandes..

Je continue ensuite vers le Dagoba Abhayagiri, construit au 1er siècle avant JC. J'en fais le tour et peut voir à nouveau un magnifique banian sous lequel il y a une belle statue de Bouddha et toujours sur la base des têtes d'éléphants blanches. 

Je continue ma route vers le Mahasena temple où l'on peut observer une pierre de Lune protégée par une grille car très en état et détaillée. Elle date des VIIe à VIIIe siècles et est considérée comme la plus belle du pays. Elle illustre les étapes jusqu'à la connaissance ultime. Les détails de la gravure sont en effet précis et on comprend assez vite pourquoi ils l'ont protégée d'une grille.

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Je descends ensuite vers le Dagoba Lankarama. Je ne visite pas mais fais une petite pause déjeuner avec mes restes de beignets de la veille et quelques petites bananes délicieuses. Je suis bien assis sur des ruines à l'ombre des arbres, ça fait du bien.

Une fois restauré je reprends la route pour aller jusqu'au musée d'Abhayagiri. Avant de rentrer dans le pavillon qui se visite il y a un petit jardin avec des palmiers sur lesquels ont grimpé des pothos immenses. Le musée comporte une salle et un tour avec des statues qu'on ne peut photographier.

Je bouge un peu plus au sud pour rejoindre le Dagoba Thuparama devant lequel paissent paisiblement des vaches, nettoyées par des aigrettes cohabitant avec des singes. C'est l'un des plus anciens du Sri Lanka, élevé spécialement pour accueillir la clavicule de Bouddha. Les piliers autour soutenaient une charpente circulaire.

Une grande allée pavée mène au Dagoba Ruvanvelisaya, immense et d'un blanc éclatant, se détachant bien du paysage devant un joli bassin plein d'oiseaux. Je m'y rends en cherchant l'ombre car ça tabasse maintenant. Comme beaucoup de ces temples ils sont très fréquentés par les fidèles. Les tables d'offrandes sont pleines, il y a plein de drapeaux attachés un peu partout, et des cabanes en verre spécialement conçues pour accueillir les petits récipients de beurre que l'ont fait brûler sur les autels.

En retournant par l'autre côté du lac je trouve des photographes en train de faire un shooting avec des jeunes mariés en costume traditionnel, près d'une ruine.

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Je trouve une piste pavée qui suit le bord du lac Bassawak Kulama et me pose quelques minutes à l'ombre sur un des fauteuils en béton prévus pour profiter de la vue. Un jeune sri lankais me rejoint et on discute un peu en anglais. La vue est magnifique et plusieurs espèces d'oiseaux sont présentes sur le lac. On voit plusieurs dagobas alentour, blancs ou couleur brique. Il y a plein de perruches dans les arbres au dessus, je passe quelques minutes à les photographier.

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Me dirigeant vers l'arbre du Bouddha, je fais une deuxième pause déjeuner, vers 15h, avec paire de beignets bien épicés et un gâteau aux épices, hopper, faisant penser à des desserts indiens. Le tout arrosé d'une boisson à la mangue.

Il y a énormément de pèlerins à l'arbre de Bouddha. L'histoire raconte qu'on a planté ici une bouture de l'arbre sous lequel Bouddha a médité, il y a environ 2300 ans. Il en reste une seule branche, soutenue par des étais dorés, le reste de l'arbre venant d'un autre arbre.

Je repars vers l'autre lac, le Tissa Wewa, et trouve là aussi une piste qui le longe, au dessus de la digue. Je m'arrête à mi-chemin pour descendre voir les jardins royaux. C'est un ensemble de bassins reliés entre eux avec quelques bas-reliefs et une une magnifique forêt entourant un étang couvert de verdure.

Je commence à fatiguer et j'ai un peu mal aux fesses, du coup je reprends la direction de l'hôtel. Je m'arrête un peu avant dans une boulangerie et achète un fish bun, un samossa et un gâteau appelé rock cake. J'arrive vers 17h30 à l'hôtel, pose mes affaires et monte sur la terrasse, au dernier étage de celle-ci, encore en construction, où l'on peut voir un magnifique coucher de soleil accompagné par la migration nocturne de tout un tas d'oiseaux qui passent par milliers au dessus de nos têtes.

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Je redescends ensuite à ma chambre et me prends un douche froide - j'ai pas le choix de toutes façons - pour me rafraîchir. Malgré la crème indice 50 j'ai cramé dans le cou et au niveau des sourcils.

Je remonte une première fois sur la terrasse pour dîner et puis une seconde, tout seul, pour rédiger une première partie de ma journée. J'ai prévu d'aller voir Mihintale demain en tuk-tuk, à la fraîche, du coup j'essaie de ne pas me coucher trop tard, vers 23h.

23 janvier 2018

Une dose de Colombo puis train épique jusqu'à Anuradhapura

Mardi 23 Janvier :
Lever vers 8h15 après avoir repoussé le réveil d'une petite demie-heure. Je me prépare un thé et mange une banane et un fruit de la passion. Mon hôte arrive de son cours de yoga, tout en forme, alors que moi je peine à me réveiller.

Il fait cuire un genre de patate douce à la vapeur qu'il me fait goûter. C'est un peu sucré comme la patate douce. Je finis mon thé et on se prépare pour y aller. J'avais prévu qu'il me dépose à la petite gare locale pour prendre un train qui rejoint la gare principale de Colombo Fort. Il m'amène dans sa petite voiture hybride et me dépose à la gare.

Je le remercie pour tout et monte me renseigner pour prendre le prochain train. Malheureusement j'ai loupé le dernier du matin de cinq minutes. Je rejoins donc l'avenue principale pour prendre le bus 103 dans l'autre sens. Il s'arrête quasiment aussi souvent qu'hier mais j'arrive à la gare assez vite.

J'achète mon billet pour Anuradhapura, 280 Roupies (moins de 1,50€) en 3e classe. Je repère la consigne de la gare pour poser mon gros sac. Je paye les 60 roupies et file direction le fort. Un policier arrête la circulation pour me faire traverser, un homme d'un certain âge un peu plus loin marche un peu avec moi et m'explique quelques choses à savoir.

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Il arrête pour moi un tuk-tuk sur l'avenue devant le palais présidentiel - tout en mode haute sécurité avec gardes armés un peu partout et matériel militaire, pour la visite du premier ministre singapourien - pensant bien faire puisque c'était un tuk-tuk avec compteur. Il lui demande de m'amener au temple de Gangaramaya. Je ne fais pas attention sur le coup s'il met le compteur.

On arrive au temple, je paie l'entrée et laisse mes chaussures et ma casquette dans un panier. Il me montre un peu les endroits les plus intéressants en me donnant quelques explications. C'est un temple datant de 1885, très ornementé, avec diverses salles abritant des Boudhas tantôt de pierre, tantôt de jade tantôt de bronze, et une collection très variée d'objets donnés en offrande dans le temple. Nombreuses sculptures d'ivoire mais aussi d'autres bibelots, vieilles voitures, et vieux appareils photos.

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Une salle bien fermée contient une mèche de cheveux de Boudha. Il y a aussi des sculptures du Boudha après ses six ans méditation, les traits creusés et famélique, très naturel. Je regarde la montre et indique à mon chauffeur qu'il est temps de rentrer à la gare.

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Il me dépose derrière et me demande 3700 Rp, je comprends alors qu'il n'a pas utilisé le compteur et que malgré la gentillesse du bonhomme qui m'a dirigé vers lui, il a quand même cherché à profiter d'un touriste. Je lui donne finalement l'équivalent de cinq euros et l'envoie bouler.

Je vais rechercher mon sac et attends l'arrivée du train. Je comprends vite que la troisième classe ça va être particulièrement inconfortable, en tous cas dans ces conditions, debout dans le couloir. J'ai bien essayé de faire passer mon billet en seconde classe mais on m'a répondu qu'elle était complète. Je m'assieds un peu sur mon gros sac, une partie du trajet pour dégourdir les jambes. Le paysage est joli quand je peux le voir, des rizières, du bétail et des cocotiers et une vie rurale dans les champs.

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J'arrive après quatre heures de trajet à Anuradhapura. Je me pose un peu sur un banc avant de partir à pied. Je m'arrête dans une petite boutique de téléphonie pour faire activer mon internet qui ne marchait plus alors que j'avais du crédit. Un jeune me dépatouille tout ça et me prend en photo selfie - le deuxième aujourd'hui - et je m'assieds un peu plus loin pour aller sur booking.com réserver un hotel pour ce soir.

Je trouve le Rajarata Reach Resort, à 12 euros la nuit, eau chaude et climatisation. Je demande au chauffeur de tuk-tuk qui essayait depuis tout à l'heure de me fourguer une de ses adresses de guesthouse de m'amener à celle que je viens de réserver. On y arrive non sans mal après quelques tentatives à divers endroits au noms pas forcément ressemblants.

On m'accueille poliment et on me montre ma chambre qui me convient parfaitement. On me montre la terrasse sur le toit et on me prie d'attendre le temps qu'il aille chercher le registre et que je le remplisse. Un des deux frères patrons de l'hôtel qui a deux noms et deux fois quatre chambres sur booking.com, m'amène un délicieux jus d'ananas frais en guise de bienvenue.

Je lui demande pour la location de vélo et lui demande un VTT qu'il me montre dans la cour. Je lui r&serve pour demain matin vers 7h30 - autant partir à la fraîche vu tout ce qu'il y a à visiter sur le site archéologique de la vieille capitale d'Anuradhapura. Je traîne un peu dans la chambre, bouquinant le routard et me reposant un peu. Je sors ensuite un peu sur le toit pour dîner tôt ou déjeuner tard puisque j'ai sauté le repas de midi.

Mes achats de ce matin dans une pâtisserie près de la gare me font maintenant un repas bien garni : beignets divers dont un aux lentilles, un samossa aux légumes bien épicé, un autre à l'oeuf et au légumes et un beignet épicé et coloré sur l'extérieur mais sucré à base d'une patate douce pourpre, délicieux. En dessert des petites bananes toutes douces et un fruit de la passion parfaitement mur et acidulé.

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Je sors un peu ensuite dans la rue et remarque assez vite que je ne suis pas dans la zone la plus commerçante de la ville. Comme je ne vais pas dîner à nouveau je retourne à la guesthouse et je grimpe sur la terrasse. Ce faisant je rencontre un couple d'allemands qui ont les cannes raides car ils ont fait l'ascension du Mont Adam hier. J'en profite pour prendre quelques renseignements.

Je retrouve un couple de français avec qui je ne parle pas et deux chinoises, ainsi qu'un autre couple de hollandais. Très vite je suis le seul à rester pour rédiger mon blog, tout en sirotant un jus de papaye frais. Je finis d'écrire vers 22h et redescends dans ma chambre pour terminer l'édition du message. Je vais pas tarder car demain une autre longue journée m'attend.

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