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Mon voyage sac sur le dos, au Sri Lanka
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31 janvier 2018

Un peu de Galle, de cours de cuisine et d'éclipse de Lune

Mercredi 31 Janvier :
Je me lève avec le bruit des vagues, toujours fortes avec la pleine lune, vers 7h30. Je traîne encore un peu au lit avant de me lever pour aller faire ma baignade matinale. Je reste dans le bouillon une petite demie heure avant de sortir pour prendre mon petit déjeuner Sri lankais.

Shehan, mon hôte m'a apporté des Steam hoppers, un plein plateau, du coconut sambol, du dhaal curry et deux beignets aux lentilles, dhaal fry avec un jus papaye et du thé. Dans le détail, après explications de mon hôte, les Steam hoppers sont des galettes de nouilles de riz rouge cuites à la vapeur, faites maison par sa mère, le sambol un mélange de piment, d'ail, d'oignons rouges et de chair de coco fraîche, et le dhaal, malgré qu'il n'a pas les mêmes épices qui rentrent dans la confection de ce dernier, est assez semblable à celui d'Inde.

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Je ne fais pas de restes et prends mon temps pour déguster ces merveilleux mets. Le petit déjeuner à la Sri lankaise ça me va. J'essaie de me motiver pour pas bouger trop tard vers Galle, cité inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, et vais prendre le bus sur route principale. J'arrive vers 10h30 et me dirige vers le fort. Je m'arrête à un petit stand de jus d'orange frais et m'en envoie un histoire de me mettre en forme avant le début de la visite.

Je passe par la porte principale et vire à gauche dans Queen street. Il y a plein d'étudiants en art ou architecture qui sont avec leur planche à dessin en train de crayonner. Au détour du old Gate sur lequel il y a encore les armoiries hollandaises, sur une vieille grue, je retrouve un martin pêcheur pas trop farouche, qui me toise du haut de son perchoir.

Je continue sur les remparts et les suis, bastion après bastion, jusqu'à revenir vers l'entrée principale. Une petite subtilité, dans les fentes destinées aux canons, les amoureux se calent, souvent cachés sous un parapluie, c'est mignon tout plein. Une des dernières portions consiste à marcher sur un des murs d'enceinte d'un mètre de large avec une dizaine de mètres de vide de chaque côté. On peut alors se rendre compte que ce dernier a été monté avec des blocs de pierre et de corail.

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Revenu sur la terre ferme je vois un nouveau shooting photo avec des jeunes mariés. Je fais un crochet par le musée hétéroclite et gratuit Historique Mansion. Un ramassis d'objets divers plus ou moins de valeur collectés par un passionné qui en a fait un musée. Il a aussi une boutique de vente de pierres précieuses, hyper climatisée pour le clients plus aisés. J'achète à un autre endroit quelques cartes postales assez grandes et jolies. Je me pose ensuite dans un bar restaurant où je commande un jus de citron vert et menthe fraîche. C'est rafraîchissant et légèrement acidulé, vraiment désaltérant.

Je sors ensuite du fort et vais choper un bus en direction de Kataluwa et de son temple un peu dans l'arrière pays. Le bus me dépose un peu trop tôt et je marche dans la même direction pour trouver la route qui mène au temple. Sur route j'aperçois un panneau marqué "Deeva cookery class" et je suis la direction jusqu'à une petite maison avec une cuisine d'été détachée de la demeure.

La patronne m'explique un peu les tenants et les aboutissants, le prix, puis je lui demande si elle pense que c'est possible de le faire ce soir, vers 16h pour le cours et dîner vers 19h. Elle me dit pas de problème et demande à un de ses trois fils de m'amener jusqu'au temple.

Ce sont surtout des femmes qui sont présentes à cette heure ci et l'activité est moyenne malgré la poya : pleine lune, jour férié et hautement religieux. Je fais un peu le tour puis vais balader dans la campagne environnante, faisant quelques rencontres, souvent agréables, avec des "hello" des enfants ou des mamies toutes gentillettes qui viennent me taper la causette lorsque je passe pas loin de chez elles.

Je ramasse aussi quelques fleurs pour faire une offrande si je trouve un autre temple. Finalement je fais demi tour et repasse par le temple pour la faire ici et rejoins le cours de cuisine de Deeva. Elle s'est approvisionné en produits frais au marché : divers légumes, yaourt, fruits et thon et calamars. Elle a tout disposé sur une table avec les différentes épices qu'on va utiliser.

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On commence par mélanger des patates, des oignons et du thon cuit à la vapeur, du piment, sel et poivre. On fait revenir ça à la poêle. Puis on prépare deux autres currys le temps que la petite jeune aidant Deeva fait des boulettes avec le mélange qu'on a fait revenir. On prépare une base dans une cocotte en terre cuite - elle ne cuisine que dans ces plats - avec ail, oignons, gingembre et une pâte marron foncé de Goraka, ou tamarinier de Malabar. Elle y met les morceaux de thon et les roule dans la marinade. Elle met ensuite sur le feu le curry de poisson.

Elle me fait râper de la coco fraîche avec le traditionnel grattoir approprié. Avec la chair elle rajoute de l'eau et presse l'ensemble dans ses mains pour extraire le lait de coco. Elle réserve ce premier lait puis extrait un second lait qu'elle verse dans les cocottes du dhaal qu'on vient de préparer et celui de betterave rouge que j'avais préparé avec les mêmes ingrédients.

On passe ensuite à la préparation du sambol, le même que j'ai mangé au petit déjeuner ce matin. Dans un mortier on met oignons, gingembre, ail, piment. Je pile ça avec un grand pilon de bois puis on met la coco fraîche ensuite, et voilà c'est prêt.

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Plus tard elle me fait mettre de la chapelure sur les boulettes qu'on a fait et on les cuit dans une poêle creuse avec de l'huile de coco. Voilà, c'est prêt pour le dîner. Elle m'indique un endroit où je pourrais éventuellement voir le lever de lune et je m'y rends en marchant. Je trouve bien plusieurs ponts mais sans beaucoup de visibilité et de toutes façons c'est toujours nuageux. Je rentre en tuk-tuk et j'aurais marché un peu plus de 7km aujourd'hui.

Quand j'arrive, un peu tard, vers 19h15, un des fils de Deeva sur le toit me crie qu'on commence à voir la lune à travers la brume. On part ensuite sur la voie ferrée pour voir la pénombre complète et la suite. Je prends quelques photos et les gamins et la maman me regardent faire.

Content du déroulement de ma soirée et persuadé d'avoir été guidé jusqu'à chez elle, je lui propose finalement qu'on mange tous ensemble, comme une vraie famille. Je le ferai comme eux, avec la main droite sur la portion de feuille de bananier libre prévue à cet effet. Je leur dis de se resservir car je ne mangerai pas tout ce qui est sur la table vu qu'elle a rajouté du jack fruit, du riz blanc et du riz rouge.

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Elle me fait même une assiette de fruits et du curd servi avec du toddy, un miel de palmier, haut de gamme. Il y a de l'ananas qu'elle me fait goûter avec sel et poivre malgré qu'il soit très mûr. Il y a aussi de la pastèque et un fruit à la chair blanche acidulée et juteuse, l’atemoya - c'est un hybride obtenu aux Etats Unis au début des années 1900 entre la pomme-cannelle et la chérimole.

On échange nos mails et je règle mon dû puis deux de ses fils m'accompagnent sur la nationale pour choper un bus. Ça prend du temps car c'est poya et il y a un peu moins de bus. Deeva revient même voir si ça se passe bien et je finis par trouver un bus pour Colombo. J'annonce Boossa mais on ne me dit pas quand sortir du coup je finis hyper loin et je dois reprendre un autre dans l'autre sens.

Mon hôte, Shehan, s'inquiétait et a été content de me voir arriver vers 23h30. Pas de baignade ce soir. Je me fais embarquer une petite demie heure par des locaux installés dans le restaurant à côté pour boire de la vodka, premières gouttes d'alcool depuis mon arrivée.

Je me couche vers 1h bien rincé et la tête pleine de beaux souvenirs.

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