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Mon voyage sac sur le dos, au Sri Lanka
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La fabuleuse ascension du Pic d'Adam et transports divers jusqu'à Negombo

Jeudi 8 Février :
Je commence par entendre un peu d'agitation vers 1h50 c'est d'ailleurs ce qui me réveille un peu avant l'heure que je m'étais fixée. Je prépare mon sac avec t-shirt de rechange, eau, quelques trucs pour grignoter et j'enfile mon pantalon de randonnée, mets ma veste autour de la taille et je suis dans la rue vers 2h10.

La pluie à stoppé mais c'est encore bien humide. Pas mal de touristes sur le départ que je retrouve au fur et à mesure que je m'avance vers le début des marches. Il y a quelques marchands ouverts malgré l'heure tardive ou matinale.

On passe par un temple où on sonne la cloche pour dire combien de fois on a fait l'ascension, puis un moine vous passe un bracelet blanc - couleur symbolique de la pureté chez les bouddhistes, couleur que revêtent normalement les pèlerins qui font l'ascension pour la première fois - et on fait une donation et on met son nom dans un registre.

Puis on passe sous l'Arche Makara Torana, qui marque l'enl'en dans la sphère sacrée de la montagne. Il y a un grand Bouddha couché sur la gauche bien éclairé.

Le départ est assez graduel avec des volées de marches espacées par des zones terreuses et planes. Il y a des paliers, comme des petits villages, où il y a des boutiques à chaque fois, principalement des boissons, à manger. Il y a aussi un temple avec un dagoba blanc dans un de ces premiers paliers.

Il y a bien des groupes de touristes, y compris un groupe de randonneurs Bretons, avec bâtons de marche, mais peu de locaux. Par contre on les trouve dans l'autre sens, à descendre, ce qui signifie qu'ils sont montés vers 10h après la fin de la pluie. Pour ce qui est du symbolisme, les bouddhistes ont pour objectif d'arriver avant l'aube, donc pour ceux que je croise pas de problème à ce niveau.

Les volées de marches se font désormais plus longues et plus raides avec quand même des parties plus faciles entre chaque portion difficile. Je fais une pause vers la moitié du parcours, après un peu plus d'une heure et quart d'ascension. Je bois un thé noir sucré au lait et mange un peu de mon nougat. Malgré la température fraîche, autour de 15°C, je suis en sueur et ça fait froid dans le dos quand on y remet le sac.

Je rappelle que l'ascension comporte 5500 marches, implique un dénivelé positif de 1000m puisque nous arrivons en haut du sommet le plus haut du Sri Lanka à 2243m d'altitude, en ayant commencé à Dalhousie à environ 1200m. Le parcours est quasiment intégralement éclairé, donc même pas besoin de la frontale. À partir des 1500 dernières marches il y a des rampes de main courante, au milieu et de chaque côté, qui servent d'aide pour tous les âges vu la façon dont ça monte à présent.

C'est aussi à ce niveau que nous retrouvons la brume restée accrochée en haut du pic après la pluie. Tout ceci donne une dimension encore plus mystique à cette ascension, on a l'impression d'évoluer à haute altitude, dans un lieu de contes fantastiques. Même ceux qui descendent s'accrochent à la barrière tellement les marches sont inégales. C'est finalement ce qu'il y a de plus fatigant, l'inégalité des marches, car on ne peut pas conserver un rythme, chaque marche étant plus ou moins haute que la précédente.

Les dernières sont éprouvantes et on est content de voir l'entrée du Temple, les chaussures qui s'entassent et l'éclairage de l'ensemble du site. Il est cinq heures, j'ai mis environ 2h30 de marche effective. 

Les gens déjà nombreux s'entassent sur des gradins là où ils peuvent garder leurs chaussures, un peu à l'extérieur du Temple. Moi je vais visiter le temple et marche pieds nus malgré la température. Grâce à la boussole offerte par ma chérie - celle pour pas me perdre - je sais où me poser pour attendre le lever du soleil.

Je retrouve mes petits français qui sont bons marcheurs puisqu'ils sont partis vers 3h et ont mis à peine plus de 2h. Je me pose à côté d'autres français, venus de Nice avec qui je discute un peu et qui m'incluent sous leur parapluie au moment où la pluie revient, un peu avant 6h.

Très peu de temps après on voit les gens se rapprocher de la rambarde dorée qui entoure le temple. En effet, en l'affaire de quelques secondes est apparue la lueur orange de l'aube, à l'horizon. En même temps les tambours et flûtes dans le temple ont entamé leur litanie et ce sans discontinuer jusqu'au lever effectif de l'astre solaire.

J'essaie de me trouver une petite place contre la rambarde, avec la capuche sur la tête et mon cache oreilles, acheté plus tôt à Nuwara Eliya, bien en place, car le vent et la pluie amplifient l'impression de froid. Le ciel change très vite et les nuages, encore présents dans les hautes couches de l'atmosphère, se teintent d'orange. L'aube arrive elle aussi presque spontanément, comme si d'un coup on pouvait voir autour de nous très bien alors que quelques secondes plus tôt il faisait sombre.

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Le roi soleil se montre peu après 6h, majestueux dans son écrin de nuages, et les appareils photos et autres cams et smartphones s'en donnent à cœur joie. Je me retourne un instant et me rends compte qu'un arc en ciel derrière nous s'était formé avec la petite averse qui s'était déplacée pendant le lever de soleil. Il est très beau et grand, avec des tons cuivrés dus à la lumière rasante du soleil.

C'est en allant le photographier que j'ai alors aperçu l'ombre du pic sur l'horizon ouest, j'avais complètement oublié cette partie magique qui ne se voit qu'ici, une ombre parfaitement triangulaire, alors que le pic d'Adam en lui-même même ne l'est pas. Pour les bouddhistes c'est un signe divin 

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J'ai une chance inouïe, celle d'avoir la concordance des deux phénomènes - l'ombre parfaite et l'arc en ciel - que je peux tous les deux photographier en même temps. De plus le cône d'ombre n'est observable que quelques minutes, il ne faut vraiment pas le rater. Une célébration religieuse se termine et je fais le tour récupérer mes chaussures et fais quelques autres photos.

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J'entame de redescendre peu avant 7h. Les paysages qui s'éclairent peu à peu au fil de la descente sont magnifiques, autour de la retenue d'eau de Castlereigh, et les brumes enfermées dans les vallées.

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Le rythme est peu soutenu et on sent très vite la douleur dans les cuisses et mollets. J'ai vu une mamie chinoise de plus de 80 ans et une jeune femme enceinte d'au moins six mois redescendre du pic.

Je mets un peu moins de deux heures, soit au final 14 km et me pose dans un restaurant boulangerie pour prendre le petit déjeuner, vers 9h. Je crois que je suis tombé dans l'endroit le plus bon marché du coin. Ils ont compris qu'avec le passage qu'il y avait et l'emplacement idéal où ils se trouvaient, ils n'avaient pas besoin d'assommer leurs clients. Pour preuve, pour 1,25€ j'ai eu deux brioches fraîches et une fourrée, deux jus de fruits, un thé.

Bref, c'était parfait. De retour à la guesthouse je me douche et prépare mes affaires. J'arrive à prendre un bus vers 11h. J'arrive à la gare de Hatton avec une courte attente de quarante minutes pour pouvoir prendre le train de Kandy. J'achète des beignets aux légumes et des crêpes à la noix de coco râpée à la petite cantine de la gare puis déguste ça assis sur un banc, sur le quai où doit arriver mon train.

Il n'y a pas grand monde en seconde classe et je trouve assez facilement à m'asseoir dans le bon sens de circulation. Le trajet est sympa mais pas le plus joli de tous ceux que j'ai pris. J'arrive à Kandy vers 16h10 et trouve un bus pour Negombo dans la foulée. Je n'ai pas eu de réponse positive pour le couchsurfing ni à Kandy ni à Negombo donc je file à Negombo et cherche un logement là-bas pendant que je suis dans le bus.

J'en ai trouvé un pas trop cher, l'ai réservé, puis je reçois un message comme quoi il n'était pas disponible. Il y a eu une double réservation en même temps et c'est moi qui suis passé après. Je râle un peu et l'hôte finit par me dire qu'il va essayer de me loger pour le même prix chez une amie. Le trajet est particulièrement long, 4h et je suis en demi sommeil une bonne partie du temps.

Quand j'arrive je prends donc un premier tuk-tuk jusqu'à chez lui. Il me paie un thé puis je pars avec un second chauffeur à l'autre guesthouse Aegle Garden. Je suis reçu aimablement mais très vite le malaise s'installe lorsque je leur explique que leur soit disant ami m'avait promis exactement le même prix. Ils finissent par capituler et je m'excuse leur disant bien que c'est une histoire entre eux-mêmes à démêler.

Je grignote un peu et tarde pas trop à me coucher car la journée a été longue depuis 2h ce matin et huit heures de transports.

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